La Syrie dans l’inconnu après la chute de Bachar al-Assad, Macron veut réunir les partis sauf RN et LFI, le procès Ruggia s’est ouvert… L’actu de ce lundi 9 décembre

Chaque soir, la rédaction de Libé sélectionne les actualités du jour qu’il ne fallait pas rater en France et dans le reste du monde.

La Syrie dans l’inconnu après la chute de Bachar al-Assad

Dans les prisons, les rues de Damas et sur les réseaux sociaux, de nombreux Syriens cherchent leurs proches, dont ils ont été séparés par des décennies de féroce répression, au lendemain de la chute de Bachar al-Assad sous la poussée d’une fulgurante offensive rebelle. Prenant acte de ce tournant historique pour la Syrie, qui met fin à un demi-siècle de règne sans partage du clan Assad, les chancelleries occidentales multiplient les appels à une transition politique sans violences, respectant les droits de tous les Syriens, dont ils font dépendre leur position envers les nouveaux maîtres de Damas. Elles font aussi état de leur intention de geler l’examen des demandes d’asile des réfugiés syriens, voire, comme en Autriche, de préparer des expulsions. Suivez notre direct.

Toujours en quête d’un Premier ministre, Macron veut réunir les partis

Le Président a annoncé son intention de réunir toutes les forces politiques pour former un nouveau gouvernement, dont il souhaite qu’il ne soit pas dépendant du Rassemblement national, selon la patronne des Ecologistes Marine Tondelier. Il a reçu tour à tour lundi matin des députés indépendants du groupe Liot (Libertés, Indépendants, Outre-mer, Territoires), les écologistes et les communistes. Emmanuel Macron a également invité mardi 14 heures à l’Elysée l’ensemble des partis disant se situer dans «une logique de compromis» dans le but de «constituer un gouvernement d’intérêt général», a annoncé lundi soir l’Elysée, en excluant le RN et La France insoumise.

Au tribunal, le regard noir d’Adèle Haenel posé sur Christophe Ruggia

Adèle Haenel ne l’a pas lâché de son regard noir pendant l’heure qu’a duré le résumé des faits. Et de l’autre côté de la barre, Christophe Ruggia s’est bien gardé de le croiser, yeux fixés sur le tribunal qui le juge pour agressions sexuelles sur mineure. Le procès du réalisateur s’est ouvert dans une salle pleine du tribunal de Paris. L’actrice, devenue figure du #Metoo français il y a cinq ans, aujourd’hui en retrait du cinéma, avait accusé en 2019 le réalisateur de l’avoir agressée sexuellement pendant deux ans et demi, alors qu’elle avait entre 12 et 14 ans et qu’il était lui presque quadragénaire. Un rassemblement en soutien à l’actrice s’est tenu en marge du procès.

2024 sera bien la première année au-dessus du seuil de 1,5°C de réchauffement

Encore plus chaude que le record de 2023 : il est maintenant certain que 2024 sera la première année au-delà de la barre de 1,5°C de réchauffement par rapport à la période préindustrielle, limite à long terme fixée par l’accord de Paris, selon le Service changement climatique (C3S) de l’observatoire européen Copernicus. Ces niveaux historiques pourraient perdurer ces prochains mois, avec des températures mondiales attendues «proches des records» début 2025, a déclaré Julien Nicolas, scientifique au C3S, d’autant qu’un retour du phénomène La Niña, synonyme de refroidissement, reste encore incertain cette année.

La scission de l’empire Vivendi validée à la quasi unanimité par actionnaires

Quasi unanimes, les actionnaires du groupe toujours sous le contrôle du milliardaire Vincent Bolloré, ont approuvé lundi le projet de scission en quatre entités du géant français des médias et de l’édition, ouvrant la voie à un «nouveau chapitre de son histoire». Les trois résolutions mises aux voix en assemblée générale à Paris ont été validées chacune à plus de 97,5%. Une étape nécessaire avant la scission effective du conglomérat, puis à partir du 16 décembre les nouvelles cotations des entités : Canal+ à la Bourse de Londres, Havas (communication) à Amsterdam et Louis Hachette Group à Paris sur le marché Euronext Growth, régulé mais non réglementé. La holding Vivendi restera en Bourse à Paris.

Golden Globes : «Emilia Perez», de Jacques Audiard, en tête des nominations

En raflant pas moins de dix nominations, la comédie musicale du réalisateur français Jacques Audiard a dominé lundi la cérémonie préalable aux Golden Globes, l’antichambre des Oscars. Emilia Perez raconte l’histoire d’un baron de la drogue mexicain – interprété par l’actrice transgenre Karla Sofia Gascon – qui change de vie et devient une femme. Le film The Brutalist, avec Adrien Brody dans le rôle d’un architecte survivant à la Shoah, arrive en deuxième position avec sept nominations, suivi du thriller Conclave avec six nominations. Prix du Jury au dernier Festival de Cannes, le film de Jacques Audiard presque entièrement tourné en espagnol met en scène deux grandes vedettes – Selena Gomez et Zoe Saldana – et transcende les genres, entre thriller et telenovela. Plus d’infos ici.

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