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TRIBUNE
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Depuis le 7 Octobre et la guerre à Gaza, certaines institutions de l’enseignement supérieur et de la recherche ont voté des motions pour rompre tout lien avec leurs homologues israéliennes. Une démarche incohérente et contre-productive, dénoncent les enseignants et chercheurs Laurence Croix, Eva Illouz et Yann Moulier-Boutang.
par Laurence Croix, Maître de conférence habilitée à diriger des recherches en psychopathologie clinique, Université Paris-Nanterre, attachée au CRPMS, Paris-Cité, Eva Illouz, Professeur à l’université de Zeppelin (Suisse) et directrice d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) à Paris et Yann Moulier-Boutang, Professeur émérite de sciences économiques, Alliance Sorbonne Université-Université Technologique de Compiègne, co-directeur de la revue «Multitudes»
«Le service public de l’enseignement supérieur contribue, au sein de la communauté scientifique et culturelle internationale, au débat des idées, au progrès de la recherche et à la rencontre des cultures», dit l’article L. 123 – 7 du Code de l’éducation.
Nous voulons ici attirer l’attention sur certaines de nos institutions de l’enseignement supérieur et de la recherche dont les instances de gouvernance ont voté des motions appelant au boycott des universités israéliennes (à Sciences Po Strasbourg le 25 juin 2024 ou à l’Ehess le 22 novembre 2024). Plus grave, ailleurs est votée une motion qui affirme «les actes de génocide du gouvernement israélien à l’encontre des Palestiniens et Palestiniennes de Gaza, ainsi que sa politique d’apartheid imposée aux Palestiniens…» (Université de Nanterre le 18 novembre 2024). Cette dernière université avait déjà décrété dans une motion de décembre 2023 qu’Israël était coupable d’une «catastrophe humanitaire», alors même que le Hamas empêchait sa population de migrer dans les corridors humanitaires ou de se réfugier dans les tunnels, que l’Egypte avait fermé sa frontière, que l’armée israélienne avait averti les populations mises en danger par ses bombardements,
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