Pollution de l’air au sein de l’UE : la mortalité liée aux particules fines a chuté de moitié en dix-sept ans

Pollution de l’air au sein de l’UE : la mortalité liée aux particules fines a chuté de moitié en dix-sept ans

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Bonne voie

Avec 239 000 morts en 2022, l’Union européenne a diminué de 45 % son nombre de morts imputables à la pollution de l’air par rapport à 2005, selon un rapport publié ce mardi 10 décembre par l’Agence européenne de l’environnement. Le continent pourrait atteindre son objectif de réduction, fixé à 55 % d’ici à 2030.

Une atmosphère de moins en moins toxique. Dans l’Union européenne, la mortalité liée à la pollution de l’air aux particules fines a diminué de 45 % entre 2005 et 2022, se félicite ce mardi 10 décembre l’Agence européenne de l’environnement dans son dernier rapport sur les effets nocifs de la pollution atmosphérique sur la santé humaine. Pour l’année 2022, environ 239 000 personnes sont mortes à cause d’une exposition trop élevée aux particules fines (PM2.5), contre 431 000 il y a dix-sept ans. Si cette tendance se poursuit, le continent pourrait atteindre son objectif de réduction de 55 % de la mortalité d’ici à 2030.

Alors que la concentration recommandée par l’Organisation mondiale de la santé est de 5 microgrammes par mètre cube (5 µg /m3), ce seuil reste régulièrement franchi. Loin des images apocalyptiques de New Delhi et de son brouillard de pollution, l’air en Union européenne est néanmoins loin d’être pur. Ce qui cause de nombreuses maladies respiratoires et entraîne donc des morts : cardiopathie ischémique, AVC, diabète, cancer du poumon, bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) et asthme infantile.

L’Europe centrale et orientale en première ligne

La mortalité diffère largement selon les pays : en France, 20 700 personnes sont mortes du fait de la qualité de l’atmosphère, contre près de 50 000 en Italie. Avec la Pologne et l’Allemagne, ce sont les pays avec le plus de décès liés aux particules fines. Mais si l’on rapporte ces chiffres sur 100 000 habitants, les pays d’Europe centrale et orientale montent sur le podium : la Bulgarie (180 morts pour 100 000 personnes), la Croatie (148 pour 100 000), et la Roumanie (138 pour 100 000). A titre de comparaison, la France est à 48 morts pour 100 000 habitants, et la Finlande, meilleure élève européenne, n’a qu’un décès lié aux particules fines pour 100 000 habitants sur son territoire.

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Hormis les PM2.5, d’autres particules présentes dans l’air seraient également responsables de la mort de dizaines de milliers de personnes en Europe. 70 000 décès sont imputables à l’exposition à la pollution par l’ozone (O3), notamment issue du trafic routier et des activités industrielles. Quant au dioxyde d’azote (NO2), gaz produit principalement par les véhicules et les centrales thermiques, 48 000 décès prématurés lui seraient attribués. L’agence n’additionne pas les bilans car cela conduirait selon elle à des doubles comptages – certaines maladies étant imputables à plusieurs particules atmosphériques.

L’Agence européenne de l’environnement, salue tout de même la mise en place de normes de qualité de l’air au sein de l’Union européenne «depuis plusieurs décennies». L’adoption en avril 2024, dans le cadre du Green Deal européen, du plan d’action «zéro pollution», avec un objectif d’amélioration de la qualité de l’air d’ici à 2030 par rapport à 2005, va dans ce sens. Fixée à 55 %, cette diminution pourrait atteindre les 66 %, selon l’agence, grâce aux efforts menés par le continent.

Libération

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