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Jugés depuis trois mois à la cour criminelle départementale du Vaucluse, Dominique Pelicot et 50 hommes sont accusés d’avoir violé son ex-épouse sous soumission chimique. Parmi eux, Nicolas F., 42 ans, maintient être venu pour une relation homosexuelle.
Pendant plus de trois mois, Libération a suivi le procès des viols de Mazan au tribunal judiciaire d’Avignon. Le principal accusé, Dominique Pelicot, est l’architecte d’un système tentaculaire de violences sexuelles sous soumission chimique, dans le cadre duquel il a violé et fait violer celle qui était alors sa femme, Gisèle Pelicot, par des inconnus recrutés en ligne. A ses côtés, 50 coaccusés se sont succédé à la barre de la cour criminelle départementale du Vaucluse. Libération dresse les profils de ces hommes, la plupart poursuivis pour «viol aggravé», avant le verdict prévu d’ici au 20 décembre.
Nom : Nicolas F.
Age : 42 ans
Profession : journaliste
Faits : une venue, la nuit du 14 au 15 janvier 2018
Statut : comparaît libre, après 18 mois en détention provisoire pour «viols aggravés» et «détention d’images pédopornographiques»
Peine requise : 14 ans
Tout s’est passé dans une même journée. Ce 14 janvier 2018, comme «tous les matins», Nicolas F. lance Coco pour tenter de «trouver une partenaire sexuelle». Ce journaliste de 42 ans, «choyé» par ses parents fonctionnaires territoriaux, aurait cherché «à tester d’autres choses» après une rupture difficile avec une ex-compagne, son unique relation amoureuse. A l’époque, il se définit comme un «bisexuel léger» et ne serait allé à Mazan que dans le but d’avoir une relation homosexuelle avec Dominique Pelicot, ce que l’intéressé conteste. Inquiet face à la présence de son épouse, le retraité l’aurait rassuré en lui disant qu’«il lui arrive de prendre des médicaments pour dormir».
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Invité par Dominique Pelicot à procéder à des actes sexuels sur Gisèle Pelicot, inconsciente, il lui aurait assuré qu’elle allait «se réveiller». Niant l’intention de violer, Nicolas F. dit avoir «mimé» la pénétration. «J’aurais jamais pu avoir un rapport complet avec une personne qui reste inerte.» Ce homme décrit comme «rigide» ajoute : «[Gisèle Pelicot] est victime de ma bêtise, de mon manque de discernement.» Célibataire et sans enfant, il se dédouane aussi de la détention d’images pédopornographiques, retrouvées effacées dans trois clés USB et un ordinateur. «Je nie avoir possédé et encore plus être attiré par des enfants», martèle-t-il en laissant sous-entendre que les clés USB publicitaires avaient pu les contenir avant. Et les photos de très jeunes filles en maillot de bain dans son téléphone ? «Il n’y a rien de délictuel», s’agace-t-il. Des images zoophiles et scatophiles ont aussi été exhumées.
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