Encouragé par le changement de pouvoir à Damas, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a lancé les rebelles proturcs de l’Armée nationale syrienne (ANS) à l’assaut de plusieurs villes du nord-est de la Syrie contrôlées par les forces kurdes.
Chassés de Tall Rifaat et de Manbij, les combattants kurdes sont menacés d’être boutés hors de Kobané par les supplétifs turcs. Des dizaines de frappes aériennes ont visé la région de Kobané, où l’ANS bénéficie du soutien des avions de combat et des drones armés turcs.
Contrairement au groupe islamiste Hayat Tahrir Al-Cham (HTC), qui a privilégié la négociation, l’ANS a semé le chaos dans les villes conquises. « Des milliers de personnes fuient Kobané par peur de l’Armée nationale syrienne affiliée à la Turquie », souligne Ahmad Arag, secrétaire général de l’Alliance nationale démocratique syrienne.
Soutenus par les États-Unis, les combattants kurdes, qui administrent une vaste zone dans l’est de la Syrie, apparaissent comme les perdants de la nouvelle donne. L’offensive de l’ANS correspond au plan élaboré par Recep Tayyip Erdogan pour repousser les Kurdes le plus loin possible de la zone frontalière.
Le plan vise à prolonger vers l’est la « zone tampon » déjà conquise par l’armée turque entre 2016 et 2019, le long d’une bonne partie de la frontière commune de 900 kilomètres.
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