Etats-Unis : le directeur du FBI, Christopher A. Wray, va démissionner en janvier

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Alors que Donald Trump a fait part de son souhait de nommer Kash Patel à la tête de la police fédérale, son actuel directeur a annoncé à ses équipes qu’il quittera son poste au début du prochain mandat.

Son bail à la tête du FBI aurait dû durer dix ans, mais Donald Trump en a décidé autrement. Après l’annonce par le président élu de la nomination à venir de Kash Patel, un fidèle complotiste, à la direction du principal service de police fédéral, le titulaire du poste, Christopher A. Wray, savait qu’il allait être limogé. Alors il a préféré démissionné. Le quinquagénaire nommé par Trump en 2017 a informé ce mercredi 11 décembre les employés du FBI de sa décision : il doit quitter son poste en janvier.

«Après plusieurs semaines de réflexion approfondie, j’ai décidé que la meilleure chose pour le FBI était que je reste en poste jusqu’à la fin de l’actuelle administration, puis de démissionner», s’est expliqué Christopher A. Wray, cité dans le communiqué. «Mon but est de maintenir notre concentration sur notre mission, le travail indispensable que vous faites au quotidien pour le peuple américain. A mon avis, c’est le meilleur moyen d’éviter d’enfoncer encore davantage le FBI dans la mêlée» politique, a-t-il ajouté.

Période tumultueuse

En sept ans à la tête du FBI, Wray a supervisé l’une des périodes les plus tumultueuses de l’histoire du bureau, jonglant avec des enquêtes très médiatisées visant des personnalités politiques ou avec deux tentatives d’assassinat contre Donald Trump. Sept années aussi à gérer un large éventail de questions liées à la sécurité nationale comme le terrorisme, la multiplication des cyberattaques ou les menaces de rivaux comme la Chine, l’Iran et la Russie.

Donald Trump avait, lors de son premier mandat, nommé Christopher A. Wray pour succéder à James Comey, devenu sa bête noire pour avoir enquêté sur ses liens présumés avec la Russie, accusée d’ingérence lors de son élection en 2016. Mais l’enquête du FBI sur l’assaut du Capitole par des partisans de Donald Trump le 6 janvier 2021 a fait de l’institution plus que centenaire une cible d’attaques inédites. La police fédérale composée de 35 000 employés et d’un centre d’information avait jusqu’ici, toujours été soutenue par la classe politique.

Donald Trump a lui aussi nettement participé aux critiques contre le FBI. Notamment après la perquisition du domicile du président élu à Mar-a-Lago en Floride (sud-est) en 2022, où la police fédérale avait saisi des documents «top secret». «Il a envahi Mar-a-Lago, a déclaré Trump lors d’une interview diffusée dimanche sur NBC News. Je suis très mécontent de ce qu’il a fait.»

Libération

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