«Il n’y a pas de viols involontaires» : le profil de Cyprien C. accusé du procès des viols de Mazan

«Il n’y a pas de viols involontaires» : le profil de Cyprien C. accusé du procès des viols de Mazan

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Procès des viols de Mazandossier

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Jugés depuis trois mois à la cour criminelle départementale du Vaucluse, Dominique Pelicot et 50 hommes sont accusés d’avoir violé son ex-épouse sous soumission chimique. Parmi eux, Cyprien C., reconnaît qu’il est «coupable» mais dit que le mot viol «ne [le] représente pas».

Pendant plus de trois mois, Libération a suivi le procès des viols de Mazan au tribunal judiciaire d’Avignon. Le principal accusé, Dominique Pelicot, est l’architecte d’un système tentaculaire de violences sexuelles sous soumission chimique, dans le cadre duquel il a violé et fait violer celle qui était alors sa femme, Gisèle Pelicot, par des inconnus recrutés en ligne. A ses côtés, 50 coaccusés se sont succédé à la barre de la cour criminelle départementale du Vaucluse. Libération dresse les profils de ces hommes, dont la quasi totalité étaient poursuivis pour «viol aggravé», avant le verdict prévu d’ici au 20 décembre.

Nom : Cyprien C.

Age : 44 ans.

Profession : Chauffeur routier.

Faits : Une venue, la nuit du 18 au 19 novembre 2017.

Statut : Comparaît libre, après treize mois en détention provisoire pour «viol aggravé».

Peine requise : treize ans de réclusion criminelle.

Dominique Pelicot l’a directement interpellé lors d’un interrogatoire. «Il a du mal à le dire comme moi, “je suis un violeur”. Il faut reconnaître les choses et les assumer. On ne peut pas dire le contraire, monsieur C.» Ce jour-là, Cyprien C. avait reconnu être «responsable de tous ses actes» sans jamais qualifier les faits, commis la nuit du 18 au 19 novembre 2017. Le contact avait été pris une semaine avant sur Coco. «Assez timide», ce routier de 43 ans voulait «reprendre confiance en lui», évoquant un «problème d’éjaculation». Dominique Pelicot lui aurait proposé «un plan à trois» et ne l’aurait informé qu’une fois sur place «d’un scénario» où Gisèle Pelicot «ferait semblant de dormir, qu’elle allait se réveiller». Il complète : «J’aurais tellement aimé que ça se passe comme il me l’a présenté.»

Père d’un enfant, Cyprien C. a connu une trajectoire instable, ballotté de foyers à familles d’accueil dès ses 3 ans. Affichant cinq condamnations à son casier pour atteintes aux biens et délits routiers, son père avait été incarcéré à l’aube de sa majorité. Dépendant à l’alcool et aux stupéfiants, il en avait consommé ce soir-là. Il «reconnaît que [Gisèle Pelicot] n’était pas en capacité d’exprimer son consentement». Au moment, où il lui imposait une fellation, il aurait opposé à Dominique Pelicot «c’est pas mon délire» avant de partir. S’il concède qu’«il n’y a pas de viols involontaires», s’excuse d’avoir «participé à ce truc horrible» et affirme même qu’il est «coupable», il maintiendra pourtant que le mot «viol» «ne [le] représente pas».

Libération

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