Rhône : un ex-élu de Vaulx-en-Velin en fuite condamné à 15 ans de réclusion pour viol

Rhône : un ex-élu de Vaulx-en-Velin en fuite condamné à 15 ans de réclusion pour viol

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Violences sexuellesdossier

Morad Aggoun, qui s’est enfui en Algérie deux jours avant l’ouverture de son procès en appel, a été condamné pour viol, agressions et harcèlement sexuel sur trois secrétaires de la mairie où il exerçait.

Evaporé mais quand même condamné. Morad Aggoun, un ancien adjoint à la mairie de Vaulx-en-Velin (Rhône), qui s’est enfui en Algérie avant le début de son procès en appel, a écopé mercredi 11 décembre de 15 ans de réclusion criminelle pour viol, agressions et harcèlement sexuel. La cour d’assises d’appel de la Loire, à Saint-Etienne, l’a condamné pour des faits commis sur trois secrétaires de cette commune proche de Lyon, alors qu’il était le deuxième adjoint de la maire PS, Hélène Geoffroy, et conseiller métropolitain au Grand Lyon. Sa peine a été assortie de 10 ans d’inéligibilité, 10 ans de privation des droits civiques et cinq ans d’interdiction d’exercer une fonction publique.

L’ex-élu de 52 ans, qui était sous contrôle judiciaire, a tout de même réussi à fuir à l’étranger le 3 décembre, soit deux jours avant l’ouverture de son procès en appel. Il fait depuis l’objet d’un mandat d’arrêt, selon le parquet. En première instance, en septembre 2023, Morad Aggoun avait été condamné à 10 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises du Rhône. Lors du procès en appel, ses avocats ont plaidé l’acquittement, assurant que sa fuite devait être interprétée comme «le signe d’une panique de ne pas être entendu dans ses protestations d’innocence».

Les avocats des trois parties civiles ont pour leur part déploré «l’absence de mesure énergique de la maire de Vaulx-en-Velin», alertée dès 2014 du comportement déplacé avec les femmes de son deuxième adjoint en charge du logement et du personnel. Preuve selon eux que le comportement de l’accusé était connu, une adjointe appelée à la barre des témoins a admis avoir expliqué à des secrétaires en situation précaire comment il fallait, pour son collègue masculin, «cambrer le postérieur» pour espérer être embauchées. Le verdict a été accueilli avec émotion et satisfaction par la victime de viol, qui a déclaré avoir voulu «aller jusqu’au bout», en étant présente chaque jour à l’audience.

Libération

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