Chute d’Assad : le nouveau pouvoir syrien va suspendre pour trois mois la Constitution et le Parlement

Pendant cette période, un «comité juridique et des droits humains» va être formé pour «examiner la Constitution puis effectuer des amendements», indique ce jeudi 12 décembre le porte-parole des affaires politiques des nouvelles autorités, Obaida Arnaout.

Trois mois de mise sur pause. Le nouveau pouvoir en Syrie va «geler la Constitution et le Parlement» pendant la période transitoire de trois mois, indique jeudi 12 décembre le porte-parole des affaires politiques des nouvelles autorités, Obaida Arnaout.

«Un comité juridique et des droits humains va être formé pour examiner la Constitution puis effectuer des amendements», a expliqué ce dernier. Sans donner d’autres détails supplémentaires. Ce laps de temps coïncide avec la durée du mandat du nouveau chef de gouvernement transitoire, Mohammad al-Bachir, nommé mardi 10 décembre par la coalition de groupes rebelles qui a pris le pouvoir dimanche en Syrie, pour une période de trois mois, jusqu’au 1er mars 2025.

Alors que des pays occidentaux s’inquiètent de la façon dont le nouveau pouvoir va traiter les nombreuses minorités en Syrie, Mohammad al-Bachir veut rassurer. Le Premier ministre assure garantir «les droits de tous […] et de toutes les confessions» en Syrie. Il assure également que le groupe HTS dont il est issu, classé mouvement terroriste par plusieurs pays occidentaux, dont les Etats-Unis, affirme avoir rompu avec le jihadisme.

Mohammad al-Bachir a en outre appelé les Syriens exilés à rentrer chez eux pour «reconstruire» le pays, à majorité arabe sunnite, où vivent plusieurs communautés ethniques et confessionnelles.

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