Corée du Sud : le président Yoon accuse l’opposition de provoquer une «une crise nationale»

Corée du Sud : le président Yoon accuse l’opposition de provoquer une «une crise nationale»

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Frasque politique

A nouveau menacé par un vote de destitution pour avoir essayé de proclamer la loi martiale le 3 décembre, et en chute libre dans les sondages, Yoon Suk-yeol a affirmé ce jeudi 11 décembre qu’il «se battra jusqu’à la dernière minute».

Il avait créé la sidération le 3 décembre en tentant d’imposer la loi martiale. Dix jours plus tard, le président sud-coréen Yoon Suk-yeol ne semble guère enclin à la démission. A nouveau menacé par une probable destitution qui doit être votée samedi, il a assuré ce jeudi 11 décembre qu’il «se battra jusqu’à la dernière minute».

A ses yeux, il n’est en rien responsable de la crise politique en cours en Corée. Sans craindre le paradoxe et le ridicule, il a préféré accuser l’opposition de provoquer «une crise nationale». Le Parlement contrôlé par l’opposition, qui a prévu de soumettre samedi au vote une nouvelle motion pour le démettre de ses fonctions, «est devenu un monstre détruisant l’ordre constitutionnel de la démocratie libérale», a fustigé Yoon dans un discours télévisé. «Je me battrai avec le peuple jusqu’à la dernière minute», a martelé le dirigeant conservateur. Yoon a été sauvé par son parti, pourtant minoritaire à l’Assemblée (108 sièges sur 300).

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Han Dong-hoon, le dirigeant du Parti du pouvoir au peuple (PPP), parti conservateur du président, a lui même appelé les élus à voter «selon leur conviction et leur conscience». Il estime que «le président Yoon Suk Yeol n’est plus capable d’occuper ses fonctions, cela devient de plus en plus évident je pense».

Si huit députés du PPP soutiennent la nouvelle motion de censure, elle pourra être adoptée et entraîner la chute du chef de l’Etat. Lors de la première tentative, seuls deux avaient voté pour.

«Insurrection»

Au-delà du Parlement, la pression populaire reste forte. Des milliers de manifestants se sont rassemblés mercredi devant le Parlement, chantant des chansons de K-pop, tout en brandissant des bâtons lumineux colorés et des pancartes réclamant la dissolution du PPP «qui soutient l’insurrection». Après son coup de force, la cote de popularité du président sud-coréen a plongé à 13 %. En Corée du Nord, les médias d’Etat, habitués à injurier le président sud-coréen, ont fait état «du chaos» au Sud après sa décision d’imposer la loi martiale.

Visé par une enquête pour «rébellion», le chef de l’Etat a l’interdiction de quitter le territoire, tout comme ses anciens ministres de la Défense, de l’Intérieur et le commandant de la brève loi martiale. Deux hauts responsables de la police ont aussi été arrêtés. Une perquisition des bureaux de la présidence a été lancée ce jeudi matin, après qu’une première a été entravée la veille. Le Parti démocrate a menacé de porter plainte pour insurrection si ces blocages persistent. La police a également annoncé perquisitionner le quartier général de l’armée à Séoul.

Libération

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