La Commission reconnaissance et réparation (CRR) a présenté son bilan après trois ans d’existence lors d’un colloque le 12 décembre.
Une étude réalisée par une sociologue extérieure, Véronique Le Goaziou, a été commandée par la CRR et son président, Antoine Garapon. L’étude s’est basée sur des entretiens avec 55 victimes accompagnées par l’instance.
Le rapport révèle un sentiment global de satisfaction chez les personnes interrogées. Elles saluent l’écoute et l’empathie des commissaires, contrastant avec la froideur des acteurs religieux.
L’attitude de “l’écouter et croire” adoptée par la CRR a des conséquences positives triples : elle atteste de la réalité des faits, de leur gravité et de la non-responsabilité des victimes.
Les commissaires aident à nommer précisément les faits, ce qui peut être difficile pour les victimes. Ils utilisent des termes clairs comme “viol” ou “fellation”.
“Un avant et un après”
La confrontation à la réalité peut être douloureuse mais libératrice. Les victimes ressentent souvent “un avant et un après” la CRR.
Les personnes satisfaites se sentent délestées d’un fardeau, voient leur état émotionnel s’améliorer et réduisent leur consommation de médicaments. Elles peuvent parler des violences subies sans s’effondrer, ce qui améliore leurs relations avec leur entourage.
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