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Interview
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Yannick Sencébé, sociologue dans une école d’agronomie, décortique le jeu des syndicats agricoles et les raisons de la crise qui secoue le secteur.
Dans la crise agricole actuelle, le monopole de l’alliance du syndicat majoritaire FNSEA et des Jeunes agriculteurs (JA) est attaqué sur sa droite par la Coordination rurale et, sur sa gauche, par la Confédération paysanne. Yannick Sencébé, sociologue au sein de l’école d’ingénieur AgroSup Dijon, analyse pour Libé les positionnements des syndicats et les raisons profondes des difficultés financières du secteur.
A propos de la crise agricole en cours, vous avez écrit que les réponses apportées étaient «captives d’un modèle économique à bout de souffle». Pouvez-vous nous expliquer pourquoi ?
Il faut bien comprendre ce qui se trame. L’année 2024 a commencé par une crise et se termine avec la même crise. Il ne s’agit donc pas d’une grogne, d’une colère ou d’un mouvement passager. C’est une crise structurelle. Les agriculteurs sont otages du capitalisme alimentaire mis en place après-guerre avec l’intégration de l’agriculture dans le secteur agro-industriel (depuis la fourniture d’intrants et d’agroéquipements jusqu’à la grande dist
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