L’Abbé Pierre aurait été victime d’agression sexuelle dans son enfance, révèle «le Monde»

L’Abbé Pierre aurait été victime d’agression sexuelle dans son enfance, révèle «le Monde»

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Affaire Abbé Pierredossier

En compulsant les archives de l’ordre des Capucins, le quotidien a mis la main sur une lettre de 17 pages, dans laquelle le futur abbé se confie sur les violences dont il aurait été victime à l’âge de 7 ans. Lui qui depuis est accusé par plus de 20 femmes de violences sexuelles.

Le profil du bienfaiteur déchu s’éclaire encore. L’Abbé Pierre aurait été victime d’agression sexuelle dans son enfance, selon une lettre citée ce vendredi 13 décembre par le Monde, qui a compulsé les archives de l’ordre des Capucins, et rédigée par le prêtre accusé aujourd’hui de violences sexuelles. De son vrai nom Henri Grouès, le futur abbé y raconte à mots couverts avoir été agressé sexuellement lorsqu’il était pensionnaire au collège Notre-Dame des Minimes, à Lyon. Des faits qu’il évoquait aussi, sans rentrer dans les détails, dans ses carnets intimes et dans la biographie écrite par le journaliste Bernard Violet.

Témoignage

«Des grands vicieux m’entreprennent. Je deviens durant deux mois, sous la menace d’un pistolet, leur jeu», a-t-il écrit en 1932 dans cette lettre de «près de 17 pages» adressée «à son maître des novices, Louis-Antoine de Clermont-Ferrand» après son entrée chez les Capucins. L’Abbé Pierre dit avoir 7 ans au moment de ces agressions, qui l’ont conduit à fuir le collège pour retourner chez lui, où il reste trois mois, malade. «Quand, après, je remonte aux Minimes, les grands m’ont oublié», précise-t-il. Ses agresseurs auraient ensuite été surpris avec une autre victime et «renvoyés à grand scandale».

Figure iconique en France et fondateur d’Emmaüs, l’Abbé Pierre est depuis le mois de juillet visé par une série de témoignages de femmes sur des violences sexuelles commises entre les années 50 et les années 2000. Dans la foulée de ces révélations, une commission d’experts indépendants a été chargée de faire la lumière sur les dysfonctionnements lui ayant permis de «ne pas être inquiété» pour ses agissements et l’Eglise a ouvert ses archives le concernant.

Libération

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