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Après un parcours fait de multiples occasions ratées, le centriste historique n’a pas quitté les pas du Président depuis 2017. Nommé à Matignon ce vendredi 13 décembre, il profite d’une majorité introuvable pour endosser le costume d’homme de la situation.
Rien ne sert d’avoir raison, encore faut-il savoir attendre son heure. Voilà la pensée secrète que l’on prêterait volontiers au vieux routier de la politique qui est nommé Premier ministre en remplacement de Michel Barnier, ce vendredi 13 décembre. Les deux hommes partagent le même âge, 73 ans, et une carrière fournie, où manquait seulement jusqu’ici l’accession au tout premier rôle. «C’est la bonne personne, au bon moment», certifiait il y a quelques jours l’ancienne ministre Modem Sarah El Haïry, défaite aux législatives cet été. Convaincue que son mentor serait choisi par Macron pour résoudre l’équation aux multiples inconnues d’une Assemblée divisée en trois blocs, eux-mêmes morcelés en archipels. François Bayrou disposait de trois atouts pour obtenir le job : le centriste a toujours revendiqué de «parler à tout le monde», est resté fidèle au président de la République malgré leurs désaccords, et ne cachait pas son envie d’entrer à Matignon.
Les fruits amers de la fidélité présidentielle
Il faut dire que l’agrégé de lettres classiques a longtemps attendu son kairos, ce petit dieu grec ailé figurant l’opportunité dont il faut
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