Afin d’éviter un procès pénal pour son rôle dans la crise des opiacés, le cabinet de conseil américain McKinsey a accepté de payer 650 millions de dollars (près de 620 millions d’euros) dans le cadre d’un accord avec le gouvernement des États-Unis.
Selon ce document enregistré vendredi 13 décembre auprès d’un tribunal de Virginie, le cabinet sera sous surveillance pendant cinq ans pour avoir contribué à la crise sanitaire en conseillant des groupes pharmaceutiques comme Purdue Pharma, fabricant de l’antidouleur OxyContin.
- McKinsey a reconnu avoir conspiré avec Purdue Pharma et d’autres pour aider et encourager à fournir une mauvaise communication sur des médicaments prescrits sur ordonnance.
- Le cabinet a également détruit et caché des archives et des documents pour faire obstruction aux enquêtes.
Dosages élevés
McKinsey avait conseillé Purdue Pharma pour l’aider à doper les ventes de l’OxyContin, affirmait l’État de New York dans une plainte. Le cabinet lui avait notamment recommandé de se concentrer sur les dosages élevés, considérés comme les plus lucratifs mais très addictifs.
Promotion musclée
Les Sackler, propriétaires de Purdue, sont accusés d’avoir promu de façon musclée l’OxyContin tout en ayant connaissance de son caractère très addictif, ce qui leur a rapporté des dizaines de milliards de dollars.
Selon les données des centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC), plus de 700 000 personnes ont succombé entre 1999 et 2022 à une overdose liée à la prise d’opiacés.
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