Wario Land n’intéresse plus Nintendo, au grand dam de nombreux fans. En 2008, The Shake Dimension était le dernier représentant de la série, et depuis, plus rien. Et c’est bien dommage ! Car de tous les jeux de plateforme que l’éditeur japonais a pu engendrer durant sa longue histoire, Wario Land 4, sorti en 2001 sur Game Boy Advance, est certainement parmi les plus originaux et appréciés.
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Si beaucoup d’adeptes de Wario, le rival de Super Mario, se sont fait une raison, plusieurs développeurs ont indépendamment choisi de ne pas se satisfaire de la situation en créant, chacun de leur côté, leur propre successeur spirituel de Wario Land 4. En 2023, on a eu droit au tonitruant Pizza Tower, dans lequel un extravagant pizzaïolo arpente une tour menaçante pour sauver des garnitures qui y sont retenues prisonnières. Cette année, c’est au tour du studio Summitsphere de nous proposer Antonblast, qui déboule avec fracas sur Switch, vendredi 13 décembre, et est déjà sur PC depuis quelques jours.
Le pitch : Dynamite Anton et Dynamite Annie, experts en démolition, se sont fait dérober leur collection de spiritueux par Satan. Le duo, qui ne fait pas dans la dentelle, décide donc d’écumer la douzaine de niveaux qui les mènera jusqu’en enfer pour les récupérer. Hommage oblige, les Dynamite se contrôlent comme Wario, c’est-à-dire dans une philosophie de jeu de plateforme proche du sol, qui relève de l’horizontalité furieuse plutôt que des sauts verticaux minutieusement calculés. Il convient donc de mettre de grands coups de marteau dans les caisses et les ennemis, et de charger comme un taureau dans la géométrie des niveaux.
Cours toujours
Comme Pizza Tower, le jeu incite à une vitesse débridée : en appuyant sur la touche de frappe au bon moment, Anton et Annie atomisent les obstacles d’une accélération soudaine. Il est cependant attendu du joueur de rester attentif pour sauter par-dessus un fossé au bon moment ou se baisser quand il le faut sous peine d’être stoppé net dans sa course. Expression ultime de ce goût pour la vélocité, la conclusion de chaque tableau est ponctuée par l’inévitable déclenchement d’un compte à rebours (rituel emblématique de Wario Land 4) qui force le joueur à refaire tout le niveau à l’envers sous peine d’exploser avec lui.

Cette action sans aucune forme d’inhibition est servie par une esthétique « pixel art » tirée de l’époque Game Boy Advance, particulièrement fine. Un travail remarquable a notamment été réalisé sur les animations des personnages, dont les mouvements restent très fluides et lisiblesLe Monde
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