Le “bonus réparation”, une aide pour réduire les coûts de réparation des appareils électroniques, électroménagers et de jardinage, a célébré son deuxième anniversaire le 15 décembre. Le bilan est mitigé : après une première année calme, la deuxième a vu le nombre d’aides accordées doubler, selon Ecologic, l’un des éco-organismes chargés de collecter les contributions des constructeurs et de distribuer les aides.
Cependant, le nombre de réparations reste modeste : 574 163 en France de fin 2023 à fin 2024, selon les chiffres agrégés par la société. Cela représente moins d’un appareil réparé sur vingt.
Selon Bertrand Reygner, directeur des relations institutionnelles et techniques d’Ecologic, le déploiement trop lent est en cause. Seuls 18 % du budget de 154 millions d’euros dont disposent les éco-organismes pour l’année 2024 ont été dépensés. Quant au nombre de points de réparation labellisés QualiRépar, il passe de 4 468 à 8 018, selon Ecologic, soit environ un réparateur sur trois.
Pas assez de professionnels
L’association Halte à l’obsolescence programmée (HOP) estime que ce nombre est insuffisant et appelle à accélérer le déploiement du bonus afin de prolonger la durée de vie moyenne des appareils et de réduire notre empreinte carbone. Pour ce faire, elle recommande notamment d’étoffer le réseau des réparateurs en lançant une “grande campagne de communication nationale, afin de valoriser les métiers de la réparation comme des professions d’avenir”. Ainsi que de “ supprimer les seuils déclencheurs pour accéder au bonus “, qui empêchent le versement d’une subvention pour les réparations trop peu coûteuses.
L’association Consommation logement cadre de vie (CLCV), qui défend les consommateurs et usagers, appelle elle aussi à des améliorations. “Depuis que les casses écran sont intégrées aux réparations éligibles au bonus réparation, le nombre de téléphones portables pris en charge a quasiment doublé, argumente-t-elle dans un communiqué publié au mois d’octobre. Cela prouve qu’il est nécessaire d’élargir les critères d’éligibilité du bonus pour inclure d’autres types de pannes, telles que les opérations de maintenance et les mises à jour logicielles. »
Depuis le lancement du bonus à la fin de 2022, de nouveaux articles de consommation ont été déclarés éligibles aux subventions : les vêtements et les chaussures en novembre 2023, l’ameublement en mai 2024 ou encore les articles de sport en juillet 2024. La liste complète des articles qui peuvent faire l’objet d’une aide est disponible sur le site www.bonusreparation.org, créé par l’association HOP pour remédier à l’éparpillement des sites d’information sur le bonus.
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