En Birmanie, mission périlleuse face à la «dissémination inquiétante des mines»

Zaw Wai Soe, le ministre de la Santé du gouvernement d’unité nationale d’opposition, tente d’alerter sur le nombre grandissant de victimes, en appelant au déminage, à la formation de soignants et à la fabrication de prothèses.

C’est l’autre mission capitale du ministre. Elle est plus ancienne, mais pas moins urgente que le retour de la démocratie et la chute de la junte en Birmanie. Zaw Wai Soe, qui dirige le ministère de la Santé du gouvernement d’unité nationale (NUG, opposition), milite pour le déminage de son pays et l’organisation d’une filière de soin pour les victimes d’engins explosifs. Plongée dans une guerre civile meurtrière depuis le coup d’Etat de Min Aung Hlaing en février 2021, la Birmanie est devenue l’année dernière le pays où les mines terrestres et les munitions non explosées ont fait le plus de morts et de blessés selon l’Observatoire des mines.

«On en trouve dans toutes les régions»

L’ONG a recensé au moins 5 757 cas, dont plus de 1 000 en Birmanie. Les civils demeurent les premières victimes de ces armes et les enfants représentent le tiers d’entre elles. Ce bilan est bien évidemment partiel et largement sous-estimé en raison de la difficulté à documenter tous les cas et à avoir accès aux zones de combats. Le total pourrait être trois fois plus élevé. «