:quality(70):focal(788x349:798x359)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/ZM4XV7WCMBBXHMGK25WCVBZGY4.jpg)
Comment ça s’écrit
Article réservé aux abonnés
Nouvelle traduction de «Agua viva» de l’écrivaine brésilienne. C’est comme une lettre ou un monologue d’une narratrice, peintre avant d’être écrivaine, qui s’offre à de multiples incarnations.
Si c’était une histoire, ce serait celle d’une joie, d’une douleur, d’une séparation, d’un instant. Mais «c’est une chose dépourvue d’histoire». C’est, en édition bilingue et dans une nouvelle traduction, Agua viva, dont le premier titre fut Objet criant, un livre de Clarice Lispector paru en 1973, quatre ans avant la mort de la Brésilienne née dans l’actuelle Ukraine en 1920. C’est comme une lettre ou un monologue d’une narratrice, peintre avant d’être écrivaine, qui s’offre à de multiples incarnations. «Mais je suis kaléidoscopique : mes mutations étincelantes qu’ici j’enregistre kaléidoscopiquement me fascinent.» «Je suis aussi une lente évolution qui se lance comme un pont-levis vers un futur dont je respire déjà les brumes laiteuses.» «Et je marche comme une funambule jusqu’à la limite de mon rêve». C’est l’état même de cette voix, qui se veut aussi un geste, que le lecteur perçoit en perpétuel changement, comme les instants se succèdent sans qu’avoir saisi le précédent soit une aide quand il s’agit de s’attaquer au suivant. «Je crois que maintenant je vais devoir demander la permission de mourir un peu.» «Quelle fièvre : je n’arrive pas à arrêter de vivre.» «Mourir doit être une muette explosion interne. Le corps n’en peut plus d’être corps. Et si mourir avait le goût de la nourriture quand on a très f
Leave a Comment