Bilan alarmant, enterrements express, charniers : que sait-on de ces affirmations concernant le cyclone Chido à Mayotte ?

Près d’une semaine après le passage du cyclone sur cette île française de l’archipel des Comores, le flou règne toujours autour du nombre de victimes. Certains évoquent le chiffre de 60 000 morts ou l’existence de fosses communes.

Alors que le cyclone Chido a dévasté l’île de Mayotte depuis déjà six jours, le décompte du ministère de l’Intérieur faisait état, vendredi 18 décembre, de 35 morts et quelque 2 500 blessés. Un bilan toujours provisoire, que les autorités estiment elles-mêmes sous-évalué.

«Il est vraisemblable qu’il y ait beaucoup plus de victimes», a ainsi déclaré Emmanuel Macron, vendredi matin, lors de son déplacement sur l’île, tout en rappelant qu’une mission avait été diligentée pour vérifier le nombre de morts.

Dès le dimanche 15 décembre, soit au lendemain du passage du cyclone sur l’île, et alors que le bilan officiel n’était «que» de 11 morts, le préfet du département, François-Xavier Bieuville, assurait déjà, sur la chaîne Mayotte la 1ère : «Ce résultat-là n’est pas plausible. […] Je pense qu’il y aura certainement plusieurs centaines [de morts], peut-être approcherons-nous le millier, voire quelques milliers.»

Six jours plus tard, le bilan réel des victimes est toujours très incertain. Plusieurs chiffres – jusqu’à 60 000 morts – circulent, mais leurs origines, et surtout leur sérieux, restent, à ce jour, à démontrer.

Tout aussi difficile à vérifier : les affirmations des uns et des autres pour expliquer cet écart présumé entre le bilan officiel et l’état de destruct