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Il faut attendre encore un peu. Le raccordement de l’EPR de Flamanville (Manche) au réseau électrique national n’a toujours pas eu lieu, ce samedi 21 décembre au matin, selon EDF. Ce «couplage» historique – le premier depuis la mise en service de la centrale de Civaux en 1999 – était initialement prévu vendredi, puis repoussé à plusieurs reprises et annoncé au mieux dans la nuit. L’entreprise publique a fait état d’une prolongation de l’opération de maintenance préalable censée se terminer d’ici ce samedi à 10 heures.
Le billet de Jean-Christophe Féraud
L’opération doit se faire à basse charge, à environ 20 % de la puissance du réacteur, pour vérifier que «tout va bien» avant d’enchaîner les essais supplémentaires pour arriver à 100 % de puissance à l’été 2025, a expliqué le groupe vendredi. Après le chargement en combustible réalisé en mai et la première réaction nucléaire au sein du réacteur début septembre, le couplage au réseau est la troisième étape d’entrée en fonctionnement de Flamanville 3, réacteur à eau pressurisée de nouvelle génération qui doit alimenter en électricité environ deux millions de foyers.
Le démarrage accuse déjà douze ans de retard sur le calendrier initial en raison de nombreux déboires techniques qui ont fait exploser la facture, désormais estimée à 13,2 milliards d’euros par EDF, soit quatre fois le devis initial de 3,3 milliards. En 2020, la Cour des comptes l’avait évaluée à 19 milliards, en incluant les «surcoûts de financement». Alors qu’Emmanuel Macron a décidé de relancer le nucléaire civil en France, en commandant six réacteurs EPR2 (et huit supplémentaires en option) à l’énergéticien, le démarrage de Flamanville, même s’il a été décidé bien avant, revêt une dimension hautement symbolique.
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