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Roman
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Le romancier guatémaltèque fuit un camp de concentration pour se retrouver dans un conte de Grimm.
Au fond de la forêt, un panache de fumée, une hutte, une vieille femme, comme dans un conte de Grimm. Tout le récit tourne autour d’une nuit dans la forêt guatémaltèque. Et d’une autre nuit, beaucoup plus tard, dans un bordel thaïlandais de Berlin.
Tarentule est peut-être le livre dans lequel Eduardo Halfon parle le plus des deux «piliers de sa maison». Piliers dont il nomme certains objets : talit et kippa du côté juif, huapil et comal du côté guatémaltèque. Il ajoute : «La maison que depuis l’enfance, pour une raison que j’ignore, j’ai toujours eu besoin de détruire ou du moins d’abandonner.»
A l’âge de 13 ans, Eduardo est envoyé dans un camp d’été pour enfants juifs afin d’apprendre des techniques de survie. Le camp est dirigé par le très charismatique Samuel Blum, le groupe comprend des enfants originaires du Mexique et du Panama, notamment Saul le rondouillard et un certain Martinez, originaire du Nicaragua, dont les autres contestent la légitimité : un Martinez du Nicaragua ne peut être juif. Lui est prêt à montrer qu’il est circoncis, les autres refusent. «Personne n’était d’humeur à voir un pénis nicaraguayen.» Ce pas-assez-juif se révélera être le meilleur d’entre eux.
Le programme consiste essentiellement en un entraînement militaire, y compris les différentes positions pour se soulager dans la nature : orang-outan, crabe, skieur,
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