Chute de Bachar al-Assad : l’Iran affirme son soutien à la souveraineté de la Syrie

Chute de Bachar al-Assad : l’Iran affirme son soutien à la souveraineté de la Syrie

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Diplomatie

Alors que la république islamique avait supporté Bachar al-Assad pendant la guerre civile en 2011, elle n’a pratiquement rien fait pour contrecarrer l’offensive récente de renversement de son pouvoir. Ce lundi 23 décembre Téhéran réaffirme son soutien aux nouveaux dirigeants de Damas tout en assurant ne pas avoir de «contact direct» avec eux.

Bien qu’isolé au niveau régional, fragilisé économiquement, toujours traversé par la contestation sociale, et alors qu’il a perdu son allié de «l’axe de la résistance» (la Syrie), l’Iran, qui semble plus vulnérable que jamais, a affirmé ses positions face au nouveaux dirigeants syriens. Le ministère iranien des Affaires étrangères a affirmé ce lundi 23 décembre son soutien à la souveraineté de la Syrie après la chute de Bachar al-Assad au terme d’une offensive rebelle, tout en affirmant ne «pas (avoir) de contact direct» avec les nouveaux dirigeants syriens.

«Notre position de principe sur la Syrie est très claire : préserver la souveraineté et l’intégrité» du pays «et permettre au peuple syrien de décider de son avenir sans ingérence étrangère», a déclaré le porte-parole du ministère, Esmaïl Baghaï, tout en appelant la Syrie à ne pas «devenir un repaire pour le terrorisme». Lors de la conférence de presse lundi, le porte-parole a indiqué que l’Iran n’avait «pas de contact direct» avec les nouveaux dirigeants syriens, au lendemain d’une rencontre entre le chef de HTS, Ahmad al-Chareh, et le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, à Damas. Au contraire d’autres chancelleries qui, depuis le renversement d’Assad, se sont rendus à Damas pour rencontrer les nouvelles autorités.

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Le 8 décembre, une coalition de rebelles menée par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS) et soutenue par Ankara est entrée à Damas et a annoncé le renversement du pouvoir, après une offensive fulgurante qui lui a permis de s’emparer d’une grande partie du pays en onze jours. HTS, ex-branche syrienne d’Al-Qaïda, affirme avoir rompu avec le jihadisme mais reste classé «terroriste» par plusieurs capitales occidentales.

Lâché par ses alliés iranien et russe, (occupés respectivement sur le front libanais et ukrainien notamment) Bachar al-Assad, qui a dirigé d’une main de fer la Syrie pendant 24 ans, a fui à Moscou, marquant la fin de plus de 50 ans de règne sans partage du clan Assad. La Russie et l’Iran, avec leurs milices alliées et notamment le puissant Hezbollah, étaient les principaux soutiens du pouvoir de Bachar al-Assad au cours de la guerre civile qui a commencé en 2011 et fait quelque 500 000 morts et des millions de déplacés.

Libération

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