Ils ont testé le « matchmaking », la nouvelle méthode pour trouver l’âme sœur, et nous racontent

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Marie*, 44 ans, le confesse volontiers : célibataire depuis deux ans, elle a « passé du temps sur les applis de rencontre » mais n’y a jamais vraiment trouvé son compte, faisant régulièrement des rencontres « décevantes ». Derrière les « discussions intéressantes », se cachent souvent des « photos trompeuses », des personnes qui mentent sur leur âge, leur taille. Et à l’arrivée, « il y a un gros décalage », raconte-t-elle. « C’est très chronophage et cela génère beaucoup de frustration ». Sans compter ceux qui se livrent à des échanges « très vite sexualisés » ou les hommes perdant leur self-control au premier refus. « Les applis, ce n’est pas mon univers, ça ne me plaît pas », résume la quadragénaire.

Cette formatrice, qui réside près d’Aix-en-Provence, a décidé à la rentrée de franchir le pas en poussant la porte d’une agence de rencontres. « Une démarche pas si facile », pointe-t-elle. Pourtant, Marie a été rapidement séduite par le concept de la plateforme Begin, qui se présente comme la première à recourir au « Matchmaking ». Une nouvelle méthode qui émerge depuis deux ans en France.

« Cela consiste à utiliser un logiciel qui va croiser les données de chaque client pour établir un score de comptabilité, tout en s’appuyant sur l’expertise de nos conseillers », explique Florent Hernandez. Le cofondateur de la plateforme est convaincu qu’il fallait « dépoussiérer » le modèle des agences matrimoniales.

« Climat de confiance »

Le petit plus qui « fait la différence », c’est le « regard » des conseillers, appelés « Matchmaker ». Leur mission : faire passer deux entretiens – d’une heure chacun – aux nouveaux clients afin de cerner leurs attentes, établir leurs centres d’intérêt ou leurs critères physiques, et les accompagner tout au long de leurs démarches. « Au cours du second échange, on leur remet un questionnaire de 180 questions », poursuit Florent Hernandez. « Elles sont très poussées. Pour certaines, je n’étais pas prête du tout », confirme en riant Marie. Pratiques sexuelles, convictions religieuses et politiques, régime alimentaire ou croyance astrologique… Rien n’est oublié.

Ensuite, le logiciel est chargé de recouper les données, d’effectuer un « grand tri » en éliminant « près de 80 % » des matchs possibles. « Une fois qu’il reste un petit nombre de comptabilités, le Matchmaker va affiner tout cela, détaille Florent Hernandez. Grâce à son ressenti et son intuition, et comme il aura longuement échangé au préalable avec les clients, c’est lui qui décidera de qui doit se rencontrer ». « Il y a de la finesse dans leur approche », abonde Marie, qui s’est « sentie écoutée ». « Ils ont la bonne distance, savent créer un climat de confiance. Cela m’a enlevé la crainte de tomber sur n’importe qui ».

Un investissement financier

Paul*, inscrit sur la plateforme depuis quelques mois, a voulu « multiplier ses opportunités de rencontres ». Lui n’a toutefois pas laissé de côté les applications. Mais à 45 ans, ce Parisien a « moins le temps » de s’égarer en chemin. « Si je me suis tourné vers cette agence, c’est parce qu’elle proposait des services plus poussés », argumente-t-il, quelque peu échaudé par les « profils douteux ou pimpés » croisés sur les applications. « Il m’est arrivé de parler à un robot au sens propre du terme. D’autres fois, j’ai été approché par des personnes qui cherchaient à acquérir la nationalité française », dévoile-t-il, précisant avoir trouvé en Begin, « une garantie de crédibilité ». Et qu’importe le prix à débourser : 289 euros pour trois rencontres, 489 euros pour 5 rencontres et 889 euros pour un forfait illimité. « On paie bien pour se faire livrer ses repas ou garder ses enfants. Alors ça ne me pose aucun problème de le faire pour trouver l’amour, répond Paul. C’est un investissement qui le vaut. »

Même son de cloche du côté de Marie, qui apprécie de ne « pas être noyée sous la quantité » de profils compatibles, ni de « faire des rencontres à la chaîne ». « Je suis un diesel. J’ai besoin d’être dans l’observation. Je ne suis pas du genre à enlever mes vêtements le premier soir, sourit-elle. Ici, j’ai comme un filet de protection. Il y a quelque chose de rassurant. » Pas de pression, en somme. Le lieu de rencontre entre les deux protagonistes, qui ne se sont jamais vus en photo, est choisi par le conseiller qui se charge de tout organiser. « C’est très appréciable », approuve Paul qui en tire une première expérience « très positive », même s’il n’a pas encore trouvé la perle rare.

Marie, elle, a eu « une très bonne surprise » lors de sa deuxième rencontre. « Ça a matché, on a décidé de se revoir et ce que l’on fait régulièrement. On prend le temps tous les deux d’apprendre à se connaître », conclut-elle.

* Les prénoms ont été modifiés à la demande de nos interlocuteurs.

20 Minutes

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