«Domas le rêveur», sommeil radieux

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Ça ressort

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A travers le regard d’un petit garçon qui n’aime rien tant que dormir, le Lituanien Arunas Zebriunas souligne l’absurdité du monde adulte et subvertit l’imagerie de la guerre dans un conte faussement léger, jusqu’ici inédit en France.

Domas est un gamin lituanien au projet de vie limpide : dormir, partout et quand il ne faut pas, peut-être rêver de l’arrivée, sur un cheval blanc, d’un bienveillant général soviétique bardé de médailles rencontré auparavant. Le cinéaste Arunas Zebriunas (1930-2013) va doubler ce canevas, adapté d’un récit pour la jeunesse d’un fond plus retors, comme dans ses films précédents, la Jeune Fille à l’écho (1964) et la Belle (1969), diligemment diffusés en France grâce à ED Distribution. Exerçant sous l’ère soviétique, Zebriunas réussit à passer sous les radars de la censure en faisant, comme il le disait, des films «pas pour les enfants, mais avec des enfants», et qui lui vaudront d’être célébré par le ministère de la Culture lituanien pour sa «défense des valeurs humanistes les plus nobles».

Une illustration du proverbe local, «dans sa cour, le chien n’a pas peur du loup». La cour de Zebriunas est celle qu’il s’est ainsi aménagée avec cette filmographie a priori inoffensive, où il s’agit de résister tranquillement à toute oppression (qui apparaît dans le film sous la forme d’un gosse plus âgé, au chapeau de cow-boy impérialiste, qui harcèle Domas) et mesurer l’absurdité du monde des gra

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