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L’édito
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Décoder la langue animale, avancée scientifique merveilleuse aidée par l’intelligence artificielle, pourrait améliorer les rapports de l’humanité avec le reste du monde vivant. Si les sociétés se mobilisent.
On savait que les animaux communiquaient entre eux, nous les observons depuis l’Antiquité. On découvre que certains se parlent au passé composé voire à l’imparfait. «Le tigre s’est éloigné, vous pouvez reprendre vos activités», grogne la mère orang-outan à ses petits. «Il aimait tant faire des triples saltos dans les flots», siffle le dauphin. Grâce aux formidables capacités de compilation et de catégorisation de l’intelligence artificielle, des chercheurs commencent à décoder le langage animal, nous apprend l’enquête qui ouvre cette septième édition du Libé des animaux, quotidien entièrement consacré, une fois par an, à l’actualité de ces êtres sensibles qui partagent notre planète. Emerveillement garanti.
Mais quid de l’éveil des consciences ? Certes, les animaux ont leur propres signifiés et signifiants mais il faudra plus qu’un simple logiciel de traduction pour espérer un jour converser directement avec eux. Et on peine à mesurer les conséquences que cette pratique commune des langues pourrait avoir sur le sort trop souvent funeste que nous leur imposons. Cela suffira-t-il à faire bouger les lignes entre les spécistes accrochés à la supériorité métaphysique humaine et les antispécistes qui se vivent dans un continuum du vivant ? Pour la philosophe Florence Burgat, cette nouvelle preuve que les animaux sont dotés d’une âme sensible intelligente ne suffira pas à provoquer une bascule. Elle va néanmoins entamer un peu plus notre rapport de domination. Dans les
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