Avec la Chine, le côté nucléaire de la force

Selon le Pentagone, le régime de Xi Jinping renforce activement son arsenal avec plus de 600 têtes nucléaires tout en modernisant son armée. Une tendance déjà mise en évidence par l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm.

Des critiques nourries contre des documents jugés «trompeurs et hypocrites depuis vingt ans». Le ministère chinois de la Défense a fermement condamné ce week-end le dernier rapport en date du Pentagone qui documente le niveau de préparation au combat de l’Armée populaire de libération (APL). Sur 182 pages, les experts américains détaillent la modernisation accrue de l’APL, notamment le renforcement de sa marine (qui compte désormais plus de 370 navires et sous-marins, contre environ 340 en 2022), le développement accéléré de nouveaux missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) et la construction de trois nouveaux champs de lancement d’engins qui amélioreront «considérablement» ses forces nucléaires. Le Pentagone précise par ailleurs que la Chine a intensifié la pression militaire sur Taiwan et a resserré ses liens avec la Russie au cours de l’année écoulée.

1 000 têtes nucléaires en 2030

L’un des enseignements les plus marquants de 2024, note le ministère américain de la Défense, reste «l’expansion nucléaire rapide» de la Chine. Le Pentagone estime que «la République populaire de Chine (RPC) possédait plus de 600 ogives nucléaires op