Les cicatrices de Gwangju

Les murs du bâtiment Jeonil, où se sont retranchés des insurgés de “l’armée citoyenne”, sont encore criblés de balles. Le 18 mai 1980, Gwangju s’est soulevée contre la loi martiale imposée par le dictateur Chun Doo-hwan.
Réprimée dans le sang, cette révolte a fait officiellement 200 morts. Le traumatisme reste présent, comme l’a montré la mobilisation immédiate le 3 décembre, lorsque le président Yoon Suk Yeol a tenté d’imposer une loi martiale.
“J’ai cru que j’allais retourner en prison à cause de ce que j’avais fait dans les années 1980. J’ai dit à mes amis de fermer leurs portes, car les soldats allaient venir“, se souvient Park Gang-bae, témoin de la répression et désormais directeur exécutif de la Fondation du 18 mai.
“Le maire, Lee Yong-seop, a réuni tous les responsables d’associations. Nous avons décidé de tout faire pour protéger la démocratie et empêcher la troupe d’entrer dans Gwangju“, ajoute-t-il.
Park Gang-bae fustige le président Yoon et sa “folie” : “Il a montré qu’il n’avait pas saisi la force du sentiment démocratique.“
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