Après des décennies de maniérisme narratif, de plus en plus de jeunes cinéastes semblent reprendre le récit de zéro, revenir à des histoires simples racontées au premier degré, comme on fait ses gammes, ou comme pour en revenir à une innocence enfantine de l’expression.
L’enfance est justement au cœur des deux premiers longs-métrages d’Hiroshi Okuyama, cinéaste japonais de 28 ans, artiste complet assurant l’écriture comme la photographie de ses films. Enfin, disciple revendiqué du glorieux Hirokazu Kore-eda (Palme d’or 2018 à Cannes pour Une affaire de famille), dans les pas duquel il n’hésite pas à marcher.
On l’avait découvert avec la charmante fable hivernale Jésus (2019), où un bambin endeuillé convertissait les motifs du christianisme en puissances d’imaginaire. My Sunshine, qui sort, comme lui, un 25 décembre, s’installe sous les mêmes frimas, cette fois sur l’île d’Hokkaido, et se donne pour principe d’assembler trois personnages disparates.
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