Le naufrage du cargo russe Ursa Major en Méditerranée est dû à une « attaque terroriste », a affirmé, mercredi 25 décembre, l’entreprise Oboronlogistika, qui détient le navire, sans avancer qui l’aurait perpétrée, ni pourquoi.
- « Trois explosions consécutives » ont retenti, provoquant un roulis du navire et « l’entrée d’eau », a-t-elle ajouté, citant les témoignages de rescapés.
- Le cargo, avec 16 membres d’équipage à son bord, tous des citoyens russes, a finalement « fait naufrage après une explosion survenue dans sa salle des machines », a annoncé la cellule de crise du ministère des affaires étrangères russe dans un communiqué paru mardi matin.
- Quatorze marins ont pu être sauvés et emmenés vers le port espagnol de Carthagène et « deux sont portés disparus », a ajouté cette même source.
Un navire à destination de Vladivostok
Le cargo est parti le 11 décembre de la ville de Saint-Pétersbourg (nord-ouest de la Russie) et devait arriver le 22 janvier à Vladivostok (extrême-orient russe), selon le site MarineTraffic.com.
D’après la société Oboronlogistika, Ursa Major transportait des grues portuaires et des couvercles de trappe pour des brise-glace. « Pour assurer la stabilité du bateau (…), des conteneurs ont été placés sur son pont inférieur en tant que poids mort supplémentaire », a précisé dans un communiqué cette société, qui dépend du ministère de la défense russe mais fournit aussi des services de transport et de logistique civils.
L’« Ursa Major » sous sanctions américaines
Ce cargo et la société Oboronlogistika avaient été placés sous sanctions américaines en mai 2022, après le début de l’invasion russe en Ukraine, selon un communiqué du département d’Etat.
Oboronlogistika avait affirmé le 20 décembre que le voyage de son navire participait au développement de la « route maritime du Nord ». Cette voie maritime dans l’Arctique est développée depuis des années par la Russie, qui espère l’utiliser comme nouveau circuit commercial reliant l’Europe et l’Asie, notamment pour livrer ses hydrocarbures.
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