Crue de Valence, 50 jours après : «Ici, c’est le peuple qui a sauvé le peuple»

Crue de Valence, 50 jours après : «Ici, c’est le peuple qui a sauvé le peuple»

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Reportage

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Les crues meurtrières du 29 octobre ont laissé derrière elles des tonnes de déchets. Depuis, les aides arrivent au compte-goutte et la population, échaudée par le manque de réactivité des autorités après le drame, ne compte que sur elle-même.

«On dirait la Syrie !» Elles sont là toutes les deux, main dans la main. Nidia et Laura, 16 ans chacune, deux amies du collège, sont inséparables. Ce jeudi 19 décembre après-midi, cela fait 51 jours que la catastrophe a eu lieu. Toutes deux ont eu la même exclamation en voyant Picanya, en périphérie sud-ouest de Valence. La Syrie, ou tout autre pays en guerre, c’est égal. A leurs pieds, le barranco mortifère du Poyo, ce lit d’une cinquantaine de mètres de large. D’ordinaire asséché, il se remplit lorsque des crues venues de la montagne se déversent dans cette avenue de terre couleur ocre foncé et font des leurs. Ces crues – des riadas – les deux adolescentes en ont vue quelques-unes, des petites, des discrètes, des inoffensives, qui charrient de la glaise et de la boue. Leurs parents et grands-parents leur ont raconté celle de 1957, la géante, qui avaient tout emporté sur son passage.

«Mais celle du 29 octobre 2024, on pourra la raconter à nos petits-enfants et ils ne nous croiront pas», lâche Nidia, un sourire un peu forcé aux lèvres. A leurs pieds, un gigantesque champ de ruine. A leur gauche, en amont, le site de la première déflagration, l’endroit précis où

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