Le métro, incarnation des maux de New York

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LETTRE DE NEW YORK

Deux membres de la milice Guardian Angels, sur un quai du métro new-yorkais, le 3 janvier 2025.

Peu avant Noël, les visiteurs venus d’Europe débarqués à New York n’en revenaient pas des prix exorbitants pratiqués à Big Apple et s’effrayaient du nombre de sans-abri, migrants ou non, rencontrés dans les rues de Manhattan. Ils ne faisaient que constater les problématiques qui ont favorisé la victoire de Donald Trump : l’inflation post-Covid-19, la crise du logement et l’arrivée de nouveaux venus, migrants et surtout malades mentaux, dans les rues, qui ont rendu la ville moins sûre et moins prospère qu’elle ne l’était avant la pandémie.

Plus sale, moins riche, moins sûre, la ville a parfois des airs de Gotham City, avec son maire en sursis, le démocrate Eric Adams, ancien policier poursuivi par le FBI pour de multiples affaires de corruption, l’assassinat en pleine rue, à l’aube, du patron de la compagnie d’assurances santé United Healthcare, et surtout son métro, devenu l’incarnation de ses maux.

La règle, désormais : collez-vous dos au mur pour ne pas être projeté sous une rame par un déséquilibré. C’est encore ce qui s’est passé au soir de la Saint-Sylvestre, lorsqu’un programmateur musical de 45 ans a été précipité sur les rails. La vidéo est spectaculaire, même si l’intéressé s’en est sorti avec des côtes cassées. Le 22 décembre, c’est une femme sans domicile fixe (SDF) de 57 ans qui a été brûlée vive dans un train de Brooklyn par un immigré sans-papiers et drogué du Guatemala. Son corps était tellement abîmé que la police a mis une semaine à l’identifier.

Le Monde

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