Moins chers mais beaucoup plus sucrés : pizzas, mayos et autres petits pois en conserve des marques de distributeurs dans le viseur de Foodwatch

Moins chers mais beaucoup plus sucrés : pizzas, mayos et autres petits pois en conserve des marques de distributeurs dans le viseur de Foodwatch

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Le prix à payer pour s’acheter des produits alimentaires des marques de distributeur (MDD) se révèle salé – plutôt sucré dans ce cas précis. Dans une étude approfondie, l’ONG Foodwatch révèle ce mercredi 15 janvier que plus le prix du pesto, des pizzas, des cordons-bleus et bien d’autres produits alimentaires est bas, plus on y trouve des sucres ajoutés injustifiés.

Certes, le fait qu’un produit plus cher est de meilleure qualité n’est pas nouveau. Toutefois, en se basant sur 12 produits alimentaires du quotidien, l’étude pointe que pour chaque catégorie, les 5 marques les plus chères sont toujours – et parfois considérablement – moins sucrées que les 5 marques les moins chères. L’exemple le plus édifiant concerne la mayonnaise : «Les 5 pots les moins chers contiennent en moyenne 417 % de sucre en plus que les 5 pots […] les plus chers.» Juste derrière la mayo, il y a les pizzas surgelées, avec pas moins de 183 % de sucre en plus dans les moins chères par rapport aux plus onéreuses. Les guacamoles les plus abordables, eux, sont composés de 127 % de sucre en plus. Concernant les boîtes de conserve de petits pois, souvent données aux enfants, c’est 43 % de sucre en plus pour la moins coûteuse.

«Un marché à deux vitesses»

Les quelque 463 produits analysés par Foodwatch ont été piochés dans les rayons d’Auchan, de Carrefour, de Coopérative U, d’Intermarché et de Leclerc. Résultat des courses, 99 % des produits les plus sucrés sont ceux des marques distributeurs : celle d’Auchan, Simpl (Carrefour), U, Top Budget (Intermarché), Marque Repère (Leclerc). Le communiqué de l’ONG dénonce notamment ces entreprises qui, «dans leur communication, s’affichent comme les soi-disant “alliés” du pouvoir d’achat des consommateurs et consommatrices» alors qu’«ils créent en fait de toutes pièces un marché à deux vitesses».

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Cet écart est jugé d’autant plus insupportable que les distributeurs alimentaires «ajoutent (significativement, dans certains cas) plus de sucre dans les produits les moins chers quand ils savent s’en passer dans d’autres produits». La conséquence est particulièrement injuste pour les foyers qui, faute de moyens suffisants, se tournent vers des produits moins chers. Et Foodwatch de rappeler que si «le sucre [est] une matière première peu coûteuse», il est particulièrement addictif et mauvais pour la santé. L’organisation qui milite pour le droit des consommateurs dénonce la responsabilité des marques distributeurs, qui habituent «les consommatrices et consommateurs à ce goût sucré».

Forte de ses résultats, l’ONG a lancé une pétition qui exhorte les marques à créer de nouvelles recettes, plus saines, pour les produits visés par son enquête. De son côté, un porte-parole de U Coopérative interpellé par le Parisien ce mercredi 15 janvier l’a concédé, «les produits les moins chers ne sont pas ceux qui ont le meilleur bilan nutritionnel», balayant néanmoins les reproches, affirmant qu’il s’agissait d’«une question de pouvoir d’achat et de choix du consommateur».

Libération

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