**Mayotte : le cyclone Chido révèle les vulnérabilités sociales de l’île**
Trois semaines après le passage du cyclone Chido, Mayotte fait toujours face aux conséquences de la catastrophe. Les autorités continuent de recenser les dégâts : au moins 39 morts, une quarantaine de disparus et 5 800 blessés. Un tiers des habitants sont toujours sans électricité.

Le cyclone a mis en lumière les difficultés sociales de Mayotte, le département le plus pauvre de France. “Un cyclone de même intensité n’aurait probablement pas eu le même impact au Japon ou aux États-Unis“, explique Magali Reghezza, géographe. “Les dommages sont disproportionnés à cause de la pauvreté endémique et des inégalités multiples.“
Le réchauffement climatique va intensifier les ouragans, les cyclones et les typhons. Mayotte montre à quel point la question des vulnérabilités doit être prise en compte dans les politiques d’adaptation des sociétés. Le GIEC souligne que “l’intégration de l’adaptation (…) dans les programmes de protection sociale améliore la résilience“.
“Ce qu’on appelle catastrophe naturelle est avant tout une catastrophe sociale“, estime François Gemenne, politiste et membre du GIEC. “Une société moins inégalitaire est plus résiliente. Car ce qui crée la dévastation, ce n’est pas la force du cyclone, mais d’abord l’impréparation d’un territoire, son niveau de vie, la cohésion du tissu social…“
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