Négociations de la réforme des retraites : tous les acteurs du dossier doivent assumer leur responsabilité

Négociations de la réforme des retraites : tous les acteurs du dossier doivent assumer leur responsabilité

Главная страница » Négociations de la réforme des retraites : tous les acteurs du dossier doivent assumer leur responsabilité

C’est reparti pour un tour sur les retraites. Un tour de trois mois minimum. Et malgré le refus du Premier ministre de parler de suspension, et encore moins d’abrogation de la réforme de 2023 qui avait mobilisé des semaines durant des millions de Français, Marylise Léon, la secrétaire générale de la CFDT, la première centrale syndicale française en représentativité nationale, y voit une opportunité. Tout en reconnaissant que les négociations qui vont s’ouvrir seront «difficiles», la syndicaliste assume à juste titre la position historiquement réformiste de son organisation. Ne pas y aller, explique-t-elle dans l’entretien qu’elle a accordé à Libération, serait trahir les salariés du privé comme du public qui se sont mobilisés il y a deux ans. Son espoir ? Le Premier ministre ayant laissé entendre que tout était sur la table, sans «tabou» ni «totem», il est de parvenir à amender la réforme, notamment sur la question de l’égalité entre les hommes et les femmes, sur le sujet de la pénibilité et, pourquoi pas, sur celle de l’âge de départ.

Elle a raison, la réforme étant injuste. Puissent les autres acteurs de ce dossier assumer de la même manière leurs responsabilités, et accepter de rentrer dans cette logique assumée de compromis de la patronne de la CFDT, qui ne se prive pas d’envoyer ce message au patronat. Place au «conclave», donc, le dossier des retraites, au cœur de notre système de protection sociale, au cœur de la solidarité entre générations, justifie cette prise de risque, car c’en est une, de la part des syndicats de salariés. Mais il reste frappant, et disons le inquiétant, qu’au lendemain d’un discours de politique générale, le mot «retraite» prenne autant de place, sinon toute la place, dans le débat politique français. Que le mot «jeunes» n’ait été prononcé qu’une seule fois par le Premier ministre, pendant l’heure et demie qu’a duré son intervention mardi, en dit long sur le centre de gravité des préoccupations du pays.

Libération

Post navigation

Leave a Comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *