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Le Monopoly des médias continue. Bernard Arnault, PDG du numéro un mondial du luxe LVMH qui contrôle Les Echos-Le Parisien ainsi que Paris Match, est en «négociation avancée» pour racheter le quotidien libéral L’Opinion ainsi que le site d’information financière l’Agefi, affirme jeudi 16 janvier le média spécialisé La Lettre. L’Opinion, lancé en mai 2013 par Nicolas Beytout pour défendre une ligne résolument libérale et pro-européenne, est en déficit chronique.
En juin dernier, Nicolas Beytout, patron de Bey Médias (entreprise française qui édite L’Opinion et l’Agefi), avait annoncé «être entré en négociation exclusive» pour ouvrir le capital de ce groupe au milliardaire tchèque Daniel Kretinsky et sa filiale médias CMI France. Mais ces discussions n’avaient pas abouti. En 2023, d’autres négociations pour une refinanciarisation avaient également été lancées avec le concurrent de Kretinsky, Rodolphe Saadé (CMA CGM), sans aboutir non plus.
«Son mécène de toujours»
Après ces échecs, le média en ligne La Lettre affirme jeudi que Nicolas Beytout, premier actionnaire de Bey Médias avec 38 % des parts, «s’est de nouveau tourné vers son mécène de toujours», le PDG de LVMH Bernard Arnault, avec lequel «il a engagé des négociations pour lui vendre ses parts et lui permettre de devenir actionnaire majoritaire du quotidien libéral». Contacté jeudi matin, le groupe LVMH n’a pas souhaité faire de commentaire. Bey Médias n’a pas non plus réagi dans l’immédiat. La Lettre rappelle que Bernard Arnault «détient déjà autour de 25 % du capital de Bey Médias» et affirme que le milliardaire «vise également les parts détenues par la holding Thétys de la famille Bettencourt dans Bey Médias (autour de 25 %)».
Cette acquisition permettrait à Bernard Arnault «de contrôler plus de 50 % du capital de L’Opinion et de L’Agefi, y compris dans l’hypothèse où Nicolas Beytout, qui possède 38 % de Bey Médias, conserverait une partie de sa participation. L’Américain Ken Fisher et le groupe Dow Jones, propriété du magnat des médias Rupert Murdoch, pourraient, eux aussi, céder leurs parts au patron de LVMH», écrit La Lettre.
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