En Roumanie, une nouvelle élection présidentielle prévue en mai après l’invalidation de celle de novembre

En Roumanie, une nouvelle élection présidentielle prévue en mai après l’invalidation de celle de novembre

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C’est la suite d’une séquence politique rocambolesque en Roumanie. Après un long mois d’attente, le gouvernement roumain a enfin confirmé la date de la prochaine élection présidentielle en Roumanie, après l’annulation sans précédent de celle de novembre, entachée par des soupçons d’ingérence russe. «La législation fixant la date de l’élection présidentielle de 2025 a été approuvée», a annoncé jeudi 16 janvier le porte-parole du gouvernement, Mihai Constantin, après l’approbation donnée par le Conseil des ministres. Le premier tour aura lieu le 4 mai, et le second le 18 mai si aucun candidat ne récolte plus de la moitié des suffrages, et si tout se passe sans accroc.

La victoire du candidat d’extrême droite Calin Georgescu au premier tour de l’élection présidentielle du 24 novembre avait été annulée par la Cour constitutionnelle «à l’unanimité des voix», la Cour prétextant de «multiples irrégularités et violations de la loi électorale». Les autorités roumaines accusent Georgescu, ouvertement prorusse, d’avoir bénéficié d’une campagne illicite financée par la Russie sur la plateforme TikTok.

Le candidat conteste cette décision, et dénonce un «coup d’Etat». Depuis, ses électeurs ont été des milliers à manifester sans relâche dans les rues de Bucarest, notamment devant le Parlement roumain. Ses partisans protestent contre l’annulation des résultats, et clament : «Vous avez volé notre vote !»

85 000 cyberattaques

Dès le lendemain de l’élection, les enquêteurs du parquet et de la police roumaine entamaient des perquisitions dans trois maisons de la ville de Brasov, dans le centre du pays. La déclassification de documents des services de renseignements a permis d’établir qu’un dénommé Bogdan Peshir, ouvertement pro-Georgescu, avait versé des paiements de 381 000 dollars (361 000 euros) à des utilisateurs sur Tiktok, les incitant à voter pour son candidat de prédilection. Les autorités roumaines ont recensé par ailleurs 85 000 cyberattaques pendant la campagne, visant à déstabiliser le processus électoral.

Georgescu a déposé plusieurs recours en justice contre l’annulation, dont l’un auprès de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). La Cour a affirmé examiner sa demande d’ici la fin du mois. La Commission européenne a, elle, annoncé le 17 décembre l’ouverture d’une enquête sur le géant chinois TikTok, pour vérifier s’il a bien respecté la loi européenne sur les services numériques, aussi appelée législation DSA.

L’extrême droite en embuscade

En attendant, la coalition pro-européenne au pouvoir en Roumanie a formé un nouveau gouvernement, approuvé à une faible majorité à l’Assemblée et contesté par les partis de droite. Cette coalition, composée du parti social-démocrate (PSD), du parti centriste national libéral (PNL), et de l’Alliance démocratique des Hongrois de Roumanie (UDMR), a également proposé un candidat commun pour les élections de mai, Crin Antonescu. Son nom n’a pas encore été validé par la direction des différentes formations.

De son côté, Calin Georgescu n’est pas certain de pouvoir se représenter à la présidentielle de mai à cause de l’enquête en cours sur sa première campagne. Mais selon le Balkan Insight, site d’investigation et d’analyse centré sur les Balkans, «la montée d’un autre candidat nationaliste ou souverainiste n’est pas à exclure» dans les prochains mois. Les partis d’extrême droite détiennent en outre un tiers des sièges au parlement roumain.

D’autant que la victoire au premier tour de Georgescu lors de l’élection présidentielle fin novembre s’est faite à la surprise générale : les sondages ne lui attribuaient que 0,4 % des intentions de vote en octobre, mais il en a récolté 22,9 %. Le deuxième candidat d’extrême droite a quant à lui récolté 13 % des voix : il s’agit de George Simion, chef du parti d’extrême droite Alliance pour l’unité des Roumains (AUR), dont Georgescu a d’ailleurs été exclu en raison de ses positionnements considérés trop radicaux. Preuve que la Roumanie subit comme le reste du continent européen une montée en flèche des partis nationalistes, populistes ou ultraconservateurs.

Libération

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