«Makbeth», «les Idoles», «Julius Caesar» : l’agenda de Libé pour les spectacles de 2025

«Makbeth», «les Idoles», «Julius Caesar» : l’agenda de Libé pour les spectacles de 2025

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Il y aura donc du polar et de la littérature sur scène en cette rentrée d’hiver, il y aura Cléopâtre et Jeanne d’Arc, César et le Léviathan, du seul en scène et de la grande forme, des récits de femmes iraniennes, aujourd’hui, ou de résistants communistes, hier. Du Duras et du Feydeau. Le service Culture de Libération propose son menu aussi éclectique que possible parmi les spectacles de danse, de théâtre ou de cirque de ces prochains mois. Des pièces qu’on a déjà vues et aimées, d’autres qui viennent d’être créées, qui nous tentent et nous intriguent, parce qu’on aime leurs auteurs ou que leurs thématiques nous touchent.

Théâtre

«Article 353 du code pénal» de Tanguy Viel, m.s. Emmanuel Noblet

Du 21 janvier au 15 février au Théâtre du Rond-Point (75008). Puis en tournée à Limoges, Rouen, Vannes, Valence…

Dans le bureau d’un juge d’instruction, un homme, Martial Kermeur, qui vient d’être arrêté pour avoir tué et jeté dans la rade de Brest un autre homme. Après avoir remarquablement adapté sur scène Réparer les vivants de Maylis de Kerangal, le comédien et metteur en scène Emmanuel Noblet s’attaque au roman de Tanguy Viel, dont celui-ci disait dans Libé que c’était l’histoire d’un «un être normal, médiocre dans tous les sens du terme».

«I’m Deranged» de Mina Kavani

Du 22 au 25 janvier au Théâtre de l’Athénée (75009), puis au Maillon à Strasbourg les 31 janvier et 1er février.

Dans le monologue qu’elle a tout à la fois écrit, mis en scène et interprété, l’actrice iranienne installée en France évoque son enfance à Téhéran et son parcours d’exil. Une performance aux allures d’incantation. Nul doute que le nom de l’actrice iranienne, interdite de retour dans son pays depuis 2013, va résonner de plus en plus fort et loin.

Les Singulier.es

Au CentQuatre (75019) jusqu’au 10 février.

Un mois durant, «les Singulier.es» brasse théâtre, danse, musique, performance et vidéo. Le niveau d’ensemble semblant assez élevé avec, entre autres outsiders crédibles, le seul-en-scène autobiographique du Franco-Marocain Issam Rachyq-Ahrad, Ma République et moi, ou Trois Petits Cochons, les monstres courent toujours de Marion Pellissier, variation adulte et contemporaine autour de l’illustre conte, dont une étape de travail dévoilée voici quelques mois laissait penser que la version finale peut tout à fait tenir la distance. La formidable Pamina de Coulon donnera aussi son Niagara 3000 déjà validé à Avignon cet été, en forme de monologue militant et drôle sur l’eau, les fleuves, la rouille et d’autres choses encore. Particularités des «Singulier.es» : la majorité des spectacles sont présentés deux ou trois soirs de suite, il est possible d’en enchaîner deux le même jour et les tarifs sont fort raisonnables (autour de 15-20 euros).

«Léviathan» de Lorraine de Sagazan

Du 30 janvier au 6 février au Théâtre du Nord à Lille. Puis en tournée à Reims, Toulouse, Foix, Saint-Etienne, Lyon, Grenoble, Valence et Paris…

Avec Léviathan, créé au Festival d’Avignon, Lorraine de Sagazan s’engouffre dans la question de la violence judiciaire et des comparutions immédiates. L’impressionnante réussite de cette œuvre à la beauté plastique saisissante et inquiétante est de faire tout autre chose que du théâtre documentaire. On est loin de Délits flagrants, film essentiel de Raymond Depardon sur le sujet, loin et pourtant au même endroit, à ce lieu précis de la souffrance et de l’injustice qui prend ici la moiteur d’une cauchemardesque absurdité.

«Absalon, Absalon !» de Faulkner, m.s. Séverine Chavrier

Résumer Absalon, Absalon ? On ne va même pas le tenter. Séverine Chavrier déborde le roman monstrueusement américain de Faulkner sans jamais chercher à l’illustrer. Et si on n’y comprend rien au début à ces histoires de famille délirantes sur plusieurs générations de fratricides et d’incestes, si on se perd dans les sauts temporels entre la période guerre de Sécession et les confessions des descendants, c’est que la pièce est construite sur le même modèle que la baraque posée sur scène : barrée à tous les sens du terme. Monumental-minature, enfant-adulte, scène de théâtre-écran de projection vidéo… Le spectacle demande de réajuster sans cesse le regard, qui là encore se perd dans ce théâtre inouï qu’on dira de bruit et de fureur. Le bruit d’abord, avec une bande-son en double régime continu : musique live, montage hyper sophistiqué de textures sonores fracassantes, sans oublier ces acteurs qui doivent gueuler pour se faire entendre. Pas de place pour le silence, la fureur est à ce prix. (Du 26 mars au 11 avril à l’Odéon.)

«Les Idoles» de Christophe Honoré

Du 18 janvier au 30 mars au Théâtre de la Porte Saint-Martin (75010).

Sur scène, sont réunis pour un ballet de saynètes Bernard-Marie Koltès, Cyril Collard, Serge Daney, Hervé Guibert, Jean-Luc Lagarce et Jacques Demy. Ils parlent avec leur voix (leurs livres, leurs passages radios), avec celle des acteurs, et surtout grâce à celle, amoureuse, de Christophe Honoré, toujours inconsolable près de trente ans après leur disparition précoce.

«Julius Caesar» de Shakespeare, m.s. Arthur Nauzyciel.

Au TNP à Villeurbanne, du 23 janvier au 1er février, puis aux Gémeaux à Sceaux du 6 au 15 mars.

Une pièce et mise en scène politiques qui tombent à pic. Cette pièce, c’est Julius Caesar qu’Arthur Nauzyciel a créé en 2008 aux Etats-Unis à la demande de l’American Repertory Theater à Boston, et que le metteur en scène reprend avec la même distribution. Nul doute que cette pièce sur la rhétorique et l’art du mensonge prend une tonalité particulière au moment de l’intronisation de Trump. Nauzyciel a choisi de situer la pièce dans le contexte des années 1960 : robe de cocktail, costume-cravate, groupe de jazz, et assassinat de Kennedy.

«Le Procès de Jeanne» de Judith Chemla et Yves Beaunesne

Du 29 janvier au 16 février aux Bouffes du Nord (75010). Puis en tournée à Noisy-le-Grand, Vichy, La Roche-sur-Yon, Caen, Meudon, Compiègne…

Pour écrire cette pièce, la comédienne Judith Chemla, qui incarne Jeanne d’Arc sur scène, s’appuie sur les paroles de la Pucelle, retranscrites lors de son procès, en 1431, par le greffier. Camille Rocailleux a écrit la musique de ce spectacle pour six musiciens. L’actrice voit dans la parole de Jeanne un écho des paroles des femmes souvent niées et humiliées par la justice encore aujourd’hui.

«Palombella Rossa» de Mathieu Bauer

Du 7 au 15 février à la MC93 de Bobigny et en tournée à Nantes, Albi…

Sur le papier, l’offre est alléchante : un des films référence de Nanni Moretti, librement adapté par Mathieu Bauer (également dans la distribution), avec le toujours trépignant Nicolas Bouchaud dans le rôle de Michele, le député communiste qui perd la mémoire suite à un accident de voiture et reconstitue les éléments de sa vie passée en participant à une rencontre de water-polo. Ajoutons des textes d’Anne-James Chaton, une composition musicale de Sylvain Cartigny et ça n’est donc pas l’envie qui manquera de découvrir comment «remonte à la surface tout ce peuplement de personnages qui s’ébrouent entre la nostalgie de l’histoire et la fuite en avant», selon les mots du metteur en scène.

«Elizabeth Costello» de John Maxwell Coetzee, m.s. Krzysztof Warlikowski

Du 5 février au 16 février 2025 à la Colline (75020).

Le metteur en scène Krzysztof Warlikowski s’empare du personnage créé par le romancier J.M. Coetzee, l’écrivaine Elizabeth Costello. Une réflexion puissante sur la responsabilité morale qui devrait nous animer envers l’autre, humain, animal ou personnage de fiction. Si le cadre écrasant de la Cour d’honneur d’Avignon l’a hélas un peu noyée lors du Festival cet été, on a hâte de voir la mise en scène élégante, tranchante de Warlikowski dans un nouveau lieu.

«Makbeth» du Munstrum Théâtre

Du 26 au 28 février à la scène nationale de Châteauvallon à Ollioules, puis en tournée aux Célestins de Lyon, à Montreuil, Strasbourg, Reims…

«Nous montons Makbeth car la douleur de ce monde est insupportable», écrivent Lionel Lingelser et Louis Arene dans leur note d’intention. Toujours cette foi dans le théâtre qui leur permet de penser qu’il est un lieu qui permet « la métamorphose ». Friands de masques et de carnavals, adeptes de mises en scènes frénétiques, les deux fondateurs du Munstrum Théâtre réussissent à chacun de leurs spectacles à rameuter un public jeune dans les salles tout en remportant, l’an passé, deux molières qui signent leur adoubement par la profession pour leur 40° sous zéro de Copi (molière du théâtre public et celui de la mise en scène dans un spectacle de théâtre public).

«Antoine et Cléopâtre» de Tiago Rodrigues

Du 27 février au 14 mars au Théâtre de la Bastille (75011).

Tiago Rodrigues, aujourd’hui directeur du Festival d’Avignon, reprend un spectacle qui a marqué son parcours. Porté par la beauté de la langue portugaise, Antoine et Cléopâtre ausculte la grande histoire par le prisme du couple.

«Close Up» de Noé Soulier

Ils ont une pêche et une virtuosité, ces danseurs de Noé Soulier ! Au son de pièces de Bach exécutées par le quintette tout féminin d’Il Convito sur scène à leurs côtés, ils ondulent, se replient, repartent, le corps comme possédé par une transe, puis s’arrêtent en plein vol, pas tant close-up que freeze-frame, semblant encaisser un choc, et redémarrent, extraordinairement fluides. Les gestes passent d’une danseuse à l’autre, le solo devient un duo, parfois un trio, la grammaire se répète à l’identique puis se défait totalement, et lorsque la musique s’interrompt, l’on entend encore mieux l’effort, les saccades de respirations sonnant comme des percussions. C’est grisant. (Du 11 au 13 mars au Théâtre de la Ville.)

«L’Esthétique de la résistance» de Peter Weiss, m.s. Sylvain Creuzevault

Du 1er au 16 mars à l’Odéon (75006). Puis en tournée.

Adaptation de l’ouvrage de Peter Weiss, un monument dense et compact de 887 pages qui explore le parcours et les échecs d’un petit groupe de jeunes résistants à la montée du nazisme et au stalinisme et choisissent de se retrouver exclusivement dans des musées ou galeries, le spectacle de Sylvain Creuzevault invite le public à une expérience rare et immersive.

«L’Amante anglaise» de Marguerite Duras, m.s. Emilie Charriot

Du 21 mars au 13 avril à l’Odéon (75006).

Claire Lannes a tué pour une raison inconnue de tous sa cousine sourde et muette. Son mari n’a rien vu. Claire Lannes déploie du génie pour se débarrasser des morceaux du corps au-dessus d’un viaduc. Les deux sont interrogés tour à tour par un tiers. Pour la deuxième fois de la saison, l’Amante anglaise que Marguerite Duras souhaitait «sans décor ni costume» est représentée, et c’est peu dire qu’on est impatients de découvrir comment Dominique Reymond, Nicolas Bouchaud, et Laurent Poitrenaux, trio magnifique, va l’appréhender.

«L’Hôtel du libre-échange» de Georges Feydeau, m.s. Stanislas Nordey

Du 11 au 14 mars à la MC2 Grenoble, puis en tournée dont du 6 mai au 13 juin à l’Odéon (75006).

Ce n’est pas immédiatement l’image d’un vaudeville qui vient en tête quand on pense au metteur en scène et comédien Stanislas Nordey, et c’est un tort. Il avait déjà mis en scène la Puce à l’oreille de Feydeau, il s’attaque cette fois à l’Hôtel du libre-échange. Deux couples, les Pinglet et les Paillardin, un parfum d’adultère, des quiproquos et une critique de la société de la consommation qui pointe alors (on est en 1894). Avec l’excellent Claude Duparfait.

Quartiers d’artistes : carte blanche à Fanny de Chaillé

Du 26 mars au 18 avril au Théâtre public de Montreuil (93100).

Après le Munstrum Théâtre, après Eva Doumbia, le TPM laisse les manettes de sa programmation à Fanny de Chaillé, metteuse en scène (elle a récemment présenté l’enthousiasmant Avignon, une école cet été au Festival) et directrice du Théâtre national Bordeaux Aquitaine. Dans le cadre de cette carte blanche, elle présentera notamment Transformé, hommage à Lou Reed et un alléchant projet de Bibliothèque : au lieu d’emprunter un livre on empruntera l’auteur qui nous en fera la lecture.

«La Question» d’après Henri Alleg, m.s. Laurent Meininger avec Stanislas Nordey

Seul en scène, Stanislas Nordey dit les mots d’Henri Alleg sur la guerre d’Algérie, sur la torture, sur l’assassinat de Maurice Audin par les militaires français, il dit la Question, paru en 1958, en pleine guerre, aux Editions de minuit. C’est un cliché de dire que le texte du journaliste communiste est d’actualité, mais il faut le répéter : on pense à la prison syrienne de Sednaya tout juste libérée, aux actes de torture commis en Algérie par Jean-Marie Le Pen. Stanislas Nordey est sec et d’autant plus bouleversant que jamais le spectacle ne ploie sous le pathos. Seuls effets de la mise en scène de Laurent Meininger : des fils lumineux au fond du plateau et parfois une chanson d’époque qui couvre un peu la voix du comédien comme les variétés diffusées dans le mess des officiers français couvraient mal les cris des torturés. Nordey permet d’entendre ce texte douloureux jusqu’au bout, en état de tension permanent, et la précision des mots, aussi concentrés que devait l’être Alleg quand il était questionné par les militaires. (Du 24 janvier au 1er février au Théâtre de la Concorde.)

«Vaisseau familles» du Collectif Marthe

Du 27 mars au 10 avril au Théâtre de la Bastille (75011), puis en tournée.

Si leur spectacle Vaisseau familles est aussi bon que leur précédent, Rembobiner (autour de la vidéaste franco-suisse Carole Roussopoulos), alors il faut s’y précipiter. Cette fois, les quatre Marthe du collectif s’attaquent à la famille – la leur, mais aussi la grande histoire de cette institution aujourd’hui révolutionnée par les nouvelles parentalités.

Trajectoires

Dans les Alpes-Maritimes, jusqu’au 8 février.

Onze spectacles, dans six villes, pour un total de 25 représentations (le tout enrichi de débats, conférences, goûters philo…) : la sixième édition de Trajectoires, festival coopératif créé début 2019 au Forum Jacques-Prévert de Carros, entraîne dans son sillage des structures des Alpes-Maritimes, à Nice, Cannes, Mougins, Grasse et Mouans-Sartoux. Une cause commune pour un thème qui ne l’est pas moins : «Interroger notre rapport au monde par le prisme des récits de vie.» Musique, danse et (surtout) théâtre se partageront le gâteau, avec notamment Francé, une performance de la compagnie l’Enelle sur la question de l’héritage colonial, les Gratitudes, adaptation (créée fin 2023) signée Fabien Gorgeart du roman de Delphine de Vigan, avec Catherine Hiegel, ou encore la rencontre (divertissante mais décevante) entre Christian Hecq, Valérie Lesort et Yann Frisch autour de l’évocation des Sœurs Hilton, «vedettes» siamoises jadis exhibées dans les foires et cabarets.

Cirque et marionnettes

Biennale internationale des arts du cirque

A Marseille et en Provence-Alpes-Côte-d’Azur, jusqu’au 9 février.

Au moment où ces lignes paraissent, la Biac 2025 a déjà pris son envol. Il n’est cependant pas trop tard pour embarquer à bord d’un événement aussi pléthorique qu’unique à Marseille, où il a vu le jour via le Pôle national Archaos, mais aussi dans toute la Provence. A l’heure de la sixième édition, la Biennale annonce 66 spectacles, dont un quart de créations, de la plage du Prado, QG de la Biac, avec ses quatre chapiteaux montés pour l’occasion, jusqu’à Briançon, Antibes, Arles, ou La Ciotat. A noter la présence de moult valeurs sûres (Raphaëlle Boitel, Chloé Moglia, Gandini Juggling, le cirque Le Roux, Gravity & Other Myths, NoFit State Circus…) jusqu’au dénouement, le 9 février, où les spectacles et animations seront en accès libre, avec notamment, Naïade de la compagnie Out of the Blue, où quatre circassiens évolueront dans un aquarium géant.

«Une maison de poupée» d’Henrik Ibsen, m.s. Yngvild Aspeli

Du 23 janvier au 2 février au Théâtre du Rond-Point (75008). Puis en tournée à Reims, La Rochelle, Grenoble…

Marionnettiste et metteuse en scène d’origine norvégienne, Yngvild Aspeli revisite avec audace le chef-d’œuvre d’Ibsen. Expressives, les marionnettes grandeur nature qu’elle anime sont sidérantes et sa ventriloquie est telle qu’on les entend parler… Outre l’impressionnante beauté de la scénographie, l’un des intérêts de cette création est de rendre absolument accessible la pièce d’Ibsen aux plus jeunes, tout en lui étant résolument fidèle. Yngvild Aspeli présentera de janvier à avril sa nouvelle pièce, Trust Me for a While, plus courte, dans différents lieux de la Bourgogne et au festival Théâtre en mai à Dijon.

Danse

Marco da Silva Ferreira

Carte Blanche du 15 au 18 janvier à la Maison de la danse de Lyon. CARCASS, de février à avril à Villars-sur-Glâne, Brest, Le Mans, Caen, Quimper, Angers, Clermont-Ferrand, Nîmes, Sète, Pau…

Le chorégraphe portugais adore les «danses de rues» car elles sont toutes nées comme des manifestes, dit-il. A l’heure où maints chorégraphes puisent un matériau passionnant dans ces pratiques non académiques, contestataires, souvent nées dans les communautés afro-descendantes, le trentenaire est passé maître dans l’art de les écrire et les combiner ensemble dans des paysages fantasques et bariolés. En témoignent son superbe CARCASS en tournée et une carte blanche confiée par la Maison de la danse de Lyon.

«Exit Above» d’Anne Teresa de Keersmaeker

De février à mai à Amiens, Brest, Lorient, Mulhouse, Metz, Cergy, Marne-la-Vallée, Colombes, Malakoff, Bobigny, Paris, Dijon, Rennes, Chambéry, Annecy…

Une greffe parfaite entre l’épure chorégraphique de la star belge et la culture hip-hop de merveilleux danseurs venus du Brésil, du Costa Rica, d’Ethiopie, de Serbie, grâce auxquels la chorégraphe d’aujourd’hui 64 ans se déplace et offre ici une tempête hypnotique, avec blues mélancolique, soul, Schubert et acmé disco pour tout emporter sur son passage.

«Simple», «Zonder» et «Malón» d’Ayelen Parolin

Simple en janvier à Antibes, en février à Vandœuvre-lès-Nancy et La Rochelle, en mars à Annecy, en avril à Suresnes, Châtillon, Paris, en mai à Cherbourg, Oullins, Valence. Zonder en mars à Paris. Malon en février à Suresnes, La Rochelle…

Chorégraphe argentine à l’univers psychotropé, autrice de cartoon chorégraphiques propulsés au-delà du burlesque, Ayelen Parolin poursuit son étude du corps sans philtres, soumis aux aléas farcesques de l’inconscient. Son blockbuster, Simple, est en tournée ainsi que le trio Zonder et Malon, chorégraphie de groupe créé pour le Ballet de Lorraine.

«Freedom Sonata» d’Emanuel Gat

Les 22 et 23 janvier au Corum de Montpellier, du 17 au 21 mars au Théâtre de la Ville (.75004).

Emanuel Gat a l’art de créer sur ses plateaux des masses de danseurs, qui forment ensemble à la fois un grand tout organique et une addition d’individualités à l’équilibre fragile, cherchant leurs règles du jeu dans le collectif. Après avoir œuvré sur Bach ou Tears for Fears, le chorégraphe montpellierain fête ses trente ans de carrière en mêlant Kanye West et les dernier opus de Beethoven dans Freedom Sonata.

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