:quality(70)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/Q2G3LQECMVARNMFQ4UC67IRDIU.jpg)
On n’entendait plus trop les rageux depuis le 26 juillet, date de la spectaculaire bascule de tout le pays dans un été olympique aussi nécessaire que salutaire. Mais une étude de l’Institut Paris Région sur le suivi des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) Paris 2024 permet cette semaine de corroborer cette impression en la mettant en statistiques.
L’exode des Franciliens devant la crainte d’une capitale bloquée par des hordes de touristes, des transports en commun débordés ou la crainte d’attentats ? Le désamour de Parisiens amoureux de culture pour un événement sportif dispendieux et clinquant ? Les données récoltées par l’agence d’urbanisme tordent le cou à à peu près toutes les légendes urbaines nées pendant les années précédant les compétitions de cet été qui ont représenté «l’équivalent de 67 championnats du monde sur quatre semaines».
Pour finaliser son étude, l’institut Paris Région, présidé par Valérie Pécresse, qui dirige la région Ile-de-France, a diffusé deux questionnaires – un avant et un après les JOP – à 4 500 personnes dont 2 000 Franciliens. Résultat, «malgré la période estivale, 84 % des Franciliens étaient présents en Ile-de-France durant tout ou une partie de la période des Jeux olympiques, et 86 % durant la tenue des Jeux paralympiques», peut-on lire dans la note de l’agence, intitulée «Jeux de Paris 2024 : les Franciliens au cœur d’un événement historique».
Des Parisiens plus accros que le reste des Français
Quant au nombre d’habitants d’Ile-de-France qui ont fait le choix de quitter la région à cause des Jeux de Paris, il est estimé à 6 % pendant les JO et 4 % pendant les Paralympiques, qui se déroulaient il est vrai en grande partie après la rentrée scolaire de septembre. L’étude ne quantifie pas ces Parisiens ou Franciliens qui avaient mis les voiles mais qui finalement sont revenus goûter à la fête olympique une fois les JO lancés. A l’inverse, plus du tiers des Franciliens sont «spécifiquement restés en Ile-de-France du fait de la tenue des Jeux».
Aux premières loges, au sens littéral du terme, les Franciliens ont «plus fréquemment suivi les JO que le reste des Français (respectivement 88 % et 79 %)» mais, surtout, l’étude montre que les habitants d’Ile-de-France ont davantage suivi Paris 2024 qu’ils ne le prévoyaient avant l’ouverture des Jeux. Selon l’Institut Paris Région, la différence entre les deux questionnaires est de 3 points de plus pour les JO et de 6,5 points pour les Jeux paralympiques. Des résultats qui «ne se retrouvent pas hors Ile-de-France où l’on reste à environ 1 point de différence en faveur du suivi réel» pour Paris 2024.
A lire aussi
Selon l’étude de l’institut, une entité financée par le conseil régional, «environ 2 % des Franciliens de plus de 15 ans ont indiqué avoir bénéficié d’un billet par le biais d’une association ou d’une collectivité territoriale», qui avaient mis en place une billetterie solidaire et distribué des places gratuites pour ouvrir les Jeux à des publics différents.
Au total, un Francilien sur cinq (21 %) dit avoir participé à des événements festifs organisés à l’occasion des Jeux, notamment les événements organisés dans le cadre de l’Olympiade culturelle et quatre sur dix ont indiqué «avoir participé directement sur site à un événement en lien avec les JO (compétition, cérémonie, relais de la flamme ou événement festif)».
Leave a Comment