Miramas : un incendie criminel tue un garçon de 5 ans et sa mère, le logement de la famille «ciblé», selon le procureur

Il était environ 2 h 20 dans la nuit de jeudi à vendredi quand le feu s’est déclenché au rez-de-chaussée d’un immeuble de Miramas (Bouches-du-Rhône), à une soixantaine de kilomètres au nord-ouest de Marseille. Les quatre membres de la famille, les parents et leurs jumeaux, ont été piégés par les flammes et brûlés à différents degrés. La mère, 41 ans, est morte de ses blessures samedi, et son garçon de 5 ans dans la nuit, a annoncé le procureur d’Aix-en-Provence ce 19 janvier. Une enquête, confiée à la Police judiciaire, a été ouverte pour «meurtre, tentative de meurtre en bande organisée et incendie volontaire en bande organisée ayant entraîné un danger pour les personnes».

L’état de santé de la petite fille, toujours hospitalisée, «n’inspire plus d’inquiétude», a précisé le procureur d’Aix-en-Provence Jean-Luc Blachon. Le père, brûlé au visage et aux mains selon les pompiers, a pu sortir de l’hôpital.

L’entourage de la famille étudié

S’il est certain que l’appartement était «ciblé» et que l’incendie a donc été volontairement déclenché, le procureur n’a pas donné d’indications sur les motifs du ou des incendiaires. «L’enquête est toujours en cours» pour ce «crime d’une absolue gravité», a-t-il simplement dit. Les 11 autres locataires de l’immeuble de sept étages, évacués et pris en charge, ont pu regagner leurs domiciles, ont déclaré les pompiers – une cinquantaine a été mobilisée sur les lieux.

Selon les informations du Parisien, un jerrican contenant un fond d’essence a été retrouvé à proximité de l’immeuble incendié. D’après des «sources concordantes» interrogées par le quotidien, l’enquête se penche sur l’entourage de la famille visée : un jeune homme faisant partie de leurs proches serait récemment sorti de prison, incarcéré pour une affaire de séquestration. Il est par ailleurs suspecté d’être impliqué dans un trafic local de stupéfiants. La piste d’une dette serait envisagée comme motif des incendiaires dans le cadre de l’enquête.

Libération