Le calvaire d’Amandine, morte de faim à 13 ans : le procès s’ouvre à Montpellier

Le calvaire d’Amandine, morte de faim à 13 ans : le procès s’ouvre à Montpellier

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Avertissement

Cet article comprend des descriptions de maltraitances et peut choquer.

Lorsque les secours débarquent, le 6 août 2020, dans cette maison délabrée du village de Montblanc, près de Béziers (Hérault), il est trop tard. Le cœur d’Amandine, 13 ans, vient de lâcher. Son cadavre raconte son calvaire : un corps squelettique, un visage atrocement creusé, des plaies au nez et au front, un hématome autour de l’œil, des cheveux tombés.

L’enquête établira qu’Amandine est morte de faim et d’absence de soins après avoir été enfermée, nue, sans doute durant des semaines, dans un débarras du rez-de-chaussée. Sa sœur de 15 ans et son frère de 11 ans vivaient à l’étage avec la mère, Sandrine P., 50 ans, et le beau-père, Jean-Michel C., 45 ans. Incarcérés depuis mai 2021, tous deux comparaissent à partir de ce lundi 20 janvier aux assises de Montpellier. Lui pour «privation des soins ayant entraîné la mort», elle pour «actes de tortures ou de barbarie». Il encourt trente ans de prison, elle la perpétuité.

Le lendemain du décès de sa fille, Sandrine P. est entendue comme témoin par les gendarmes. Elle évoque une gamine menteuse, voleuse, indisciplinée et sujette à des troubles alimentaires. Le beau-père et la grande sœur abondent : Amandine était compliquée et refusait de manger. Mais le rapport d’autopsie jette une lumière blafarde sur ce décès. Amandine ne pesait plus que 28 kilos pour 1,55 m. Squelettique, elle souffrait aussi d’une septicémie et de multiples lésions cutanées.

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