Controverse autour d’«Emilia Pérez» et «The Brutalist» : la retouche des voix au cinéma n’a pas attendu l’IA

Controverse autour d’«Emilia Pérez» et «The Brutalist» : la retouche des voix au cinéma n’a pas attendu l’IA

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De quelle performance parle-t-on exactement lorsque l’on récompense l’interprétation d’un acteur aux oscars ? Peut-on élire un comédien dont la performance vocale a été retouchée par des outils d’intelligence artificielle ? Alors que, le 3 mars, certains films arriveront à la cérémonie auréolés d’un halo de vertu en stipulant au générique que «aucune IA générative n’a été utilisée dans la réalisation de ce film» (c’est le cas de Heretic, le film d’horreur de Scott Beck et Bryan Woods), deux favoris entament la course avec une polémique aux pieds. Emilia Pérez de Jacques Audiard et The Brutalist de Brady Corbet ont tous deux fait appel à la société d’IA Respeecher, basée en Ukraine et spécialisée en synthèse vocale, celle-là même qui avait déclenché une vague d’émotion en clonant la voix de James Earl Jones pour la série télévisée Obi-Wan Kenobi (avec le plein consentement de l’acteur). Depuis le début de semaine, la levée de boucliers sur les réseaux sociaux mêle indistinctement crainte légitime de l’impact des IA sur les emplois et mauvaise foi technophobe. Elle illustre en tout cas l’état de psychose collective sur le sujet et le besoin de régulation accrue des pratiques.

Dans The Brutalist, l’acteur Adrien Brody incarne l’architecte juif hongrois Laszlo Toth, qui émigre a

Libération

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