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Génération désenfantée
Mauvaise nouvelle pour les partisans du «réarmement démographique» : avec 1,62 enfant par femme en 2024, la natalité n’a jamais été aussi basse en France depuis 80 ans. Peur de l’avenir, précarité économique, choix de vie… faut-il s’inquiéter, ou y voir des évolutions positives ? Après tout, c’est aussi le signe qu’on fait des enfants quand on les veut vraiment, et qu’on en a moins pour s’en occuper mieux. Pistes d’explications et tentatives de réponses dans cette série au long cours.
A Bruxelles, les conservateurs de droite et d’extrême droite pleurent sur le déclin démographique européen. Pour eux, la seule variable d’un système économique à bout de souffle serait la reprise de la natalité. Une belle occasion de tenir responsable et de culpabiliser à nouveau les femmes qui ne feraient «plus assez d’enfants» et qui réduit le corps des femmes à une seule vision utilitariste. Il suffira d’une «crise démographique» pour justifier la reprise de contrôle de leurs corps, comme le fait craindre la multiplication des attaques contre le droit à l’avortement, notamment en Italie ou en Hongrie.
S’ils voulaient vraiment relancer la démographie, ils s’attaqueraient aux causes de l’infertilité des couples qui souhaitent avoir des enfants – et en première ligne, les fameux perturbateurs endocriniens. Dans ses con
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