La mère d'Amandine, décédée de faim à 13 ans, reconnaît les faits de barbarie

**Traduction en français :**

Amandine, morte de faim à 13 ans : « Je reconnais »… Les aveux tardifs de sa mère, jugée pour actes de barbarie

La mère d’Amandine, décédée de faim à 13 ans, reconnaît les faits de barbarie **Traduction en français :** Amandine, morte de faim à 13 ans : « Je reconnais »… Les aveux tardifs de sa mère, jugée pour actes de barbarie

Главная страница » La mère d’Amandine, décédée de faim à 13 ans, reconnaît les faits de barbarie **Traduction en français :** Amandine, morte de faim à 13 ans : « Je reconnais »… Les aveux tardifs de sa mère, jugée pour actes de barbarie

Accusée de violences, d’humiliations et de famine ayant entraîné la mort d’Amandine, une adolescente de 13 ans, la mère de la victime a reconnu les faits pour la première fois mardi, au deuxième jour de son procès devant les assises de l’Hérault.

La jeune fille ne pesait plus que 28 kg pour 1,55 m au moment de son décès d’un arrêt cardiaque, le 6 août 2020, à son domicile familial. Elle a été victime d'”actes de torture ou de barbarie” pour lesquels sa mère, Sandrine Pissarra, 54 ans, est jugée depuis lundi.

Un enregistrement audio accablant

Avant de suspendre l’audience, le président de la cour a diffusé un enregistrement audio effectué en 2019 par des voisins. On y entend la voix de Sandrine Pissarra et les cris, les pleurs et les sanglots d’Amandine : “Aïe, aïe, arrête, pas ça, j’ai mal…”

“Madame, reconnaissez-vous les violences commises sur Amandine entre 2014 et le 17 mars 2020 ?”, demande le magistrat. “Oui”, répond la mère de famille. “Ainsi que les actes de torture et de barbarie commis entre le 17 mars et le mois d’août, notamment les humiliations, de l’avoir confinée dans une pièce pendant des semaines, de l’avoir affamée ?”, poursuit-il. “Oui, je reconnais”, répond Sandrine Pissarra, sans donner d’explications.

Un climat de “totalitarisme familial”

Longuement interrogée comme témoin avant ces aveux, Cassandra, 28 ans, une autre fille de Sandrine Pissarra, a raconté les violences et les privations de nourriture subies pendant son enfance. “Un jour, ma mère m’a ouvert la tête avec un manche de balai”, se souvient la jeune femme, qui n’avait jamais osé dénoncer ces faits.

“Personne ne pouvait nous sauver, on ne pouvait qu’attendre nos 18 ans pour prendre notre envol et espérer que ceux qui restent survivent”, a-t-elle déclaré.

Le président de la cour a évoqué l'”ambiance instaurée par la mère de huit enfants, de trois pères différents, propriétaire d’une onglerie” : “Ce que vous décrivez, c’est du totalitarisme familial”.

Un long mutisme

Sandrine Pissarra a affirmé ne pas comprendre “de quoi” sa fille était morte. Le président de la cour a alors diffusé des photos, montrant Amandine souriante en 2019 et extrêmement amaigrie au moment de sa découverte.

“Qu’est-ce que vous n’avez pas vu, pas compris ? Elle s’est privée elle-même de manger ?”, relance le magistrat. “Oui, je pense”, répond Sandrine Pissarra. “Qu’est-ce que vous lui avez fait ? C’est le moment”, la pousse le président de la cour.

En vain. Sandrine Pissarra reste le regard braqué sur le visage martyrisé de sa fille et ne dit toujours rien. Huit heures plus tard, après les témoignages de ses enfants et la diffusion de l’enregistrement audio des voisins, elle reconnaît enfin les faits.

20 Minutes

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