Val-d’Oise : cinq agents pénitentiaires, suspectés de corruption, placés en garde à vue

Val-d’Oise : cinq agents pénitentiaires, suspectés de corruption, placés en garde à vue

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Pris la main dans le sac. Cinq agents pénitentiaires, dont un lieutenant de la maison d’arrêt d’Osny dans le Val-d’Oise, ont été placés en garde à vue lundi 21 janvier a appris l’AFP ce mardi auprès du procureur de Pontoise et confirmant une information du Parisien. Ces interventions ont eu lien dans le cadre d’une enquête pour remise ou sortie irrégulière d’objets illicites et recel de corruption, a précisé le procureur Pierre Sennes.

Lundi matin, les agents ont été interpellés à leur domicile ou au sein de la prison, à la suite d’un signalement de l’administration pénitentiaire la semaine dernière. D’après Le Parisien, ils sont soupçonnés d’avoir fait entrer dans la prison des objets et téléphones, dissimulés dans des colis alimentaires. Franceinfo évoque également du matériel à chicha. «Un signalement est systématiquement adressé au procureur de la République en application de l’article 40 du code de procédure pénale lorsque l’administration pénitentiaire constate des faits susceptibles de constituer une infraction», a déclaré l’administration pénitentiaire, ajoutant ne pas commenter une procédure judiciaire en cours.

Les cinq gardiens de prison doivent être présentés ce mercredi 22 janvier à un magistrat en vue d’une possible mise en examen. De leur côté, les enquêteurs de la police judiciaire vont désormais examiner l’étendue de cette activité et déterminer si les détenus qui ont bénéficié de ces colis sont liés au trafic de drogue ou non.

Des faits similaires de corruption avaient été identifiés en mars 2024. Six surveillants de la prison de Réau (Seine-et-Marne) ont été mis en examen pour trafic de stupéfiants, remise illicite d’objets en détention, blanchiment et corruption et association de malfaiteurs. Ils sont soupçonnés d’avoir, contre rémunération, fait passer clandestinement dans le centre pénitentiaire de la résine de cannabis, des téléphones portables et leurs chargeurs, alcool et bouteilles de parfum.

Plusieurs milliers d’euros en espèces ont été retrouvés au domicile de certains gardiens de prison. Cinq avaient été placés en détention provisoire et un sixième sous contrôle judiciaire. Entre 2018 et 2024, 25 sanctions dont 22 révocations ont été prononcées par le conseil de discipline national à l’encontre d’agents pénitentiaires pour des faits de trafic ou de corruption, d’après l’administration pénitentiaire.

Libération

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