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C’est un renversement majeur dans une année 2024 hors du commun : en Arctique, la toundra a arrêté d’être un puits de carbone. Durant des millénaires, les vastes étendues de végétation rase du Grand Nord, situées principalement au Canada, en Sibérie et en Alaska, ont accompli une tâche vitale en jouant un rôle de réservoir naturel de dioxyde de carbone (CO₂). Mais en raison de l’élévation des températures et des incendies qui se multiplient dans la région polaire, ces terres émettent aujourd’hui plus de CO₂ qu’elles n’en stockent. La nouvelle a été officiellement annoncée en décembre par un rapport de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA). Puis confirmée mardi 21 janvier, via une étude publiée dans la revue Nature Climate Change, dans laquelle les chercheurs du centre de recherche étasunien Woodwell Climate précisent que «plus de 30 %» de la zone arctique dans son ensemble est désormais une source nette de CO₂. «La région est aujourd’hui radicalement différente de ce qu’elle était il y a une ou de
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