«On appelle ça une occupation» : au Kurdistan irakien, les opérations militaires turques s’éternisent

«On appelle ça une occupation» : au Kurdistan irakien, les opérations militaires turques s’éternisent

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Juché sur un petit promontoire rocheux, humide du ruisseau qui s’écoule entre les pierres, Hamdi Ahmed ouvre brusquement ses bras. «Boum ! C’est le seul son que sait prononcer mon fils d’un an. Tous les jours, il entend les bombardements et les explosions, c’est devenu une routine pour lui», dit-il sur un ton étrangement ordinaire. Des monts Matin qui s’étirent derrière lui, tout au nord du Kurdistan irakien, deux arêtes rigoureuses tombent sévèrement l’une vers l’autre et découvrent une base militaire occupée par les forces turques. De là, toute la vallée, ocre et rocailleuse, est à portée de vue. Mais surtout, les casernes peuvent facilement scruter une autre chaîne de montagnes, les monts Gara, réputés imprenables. S’y cachent, aux creux des sillons escarpés et des tunnels invisibles, les combattants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) que la Turquie cherche à neutraliser depuis près de quarante ans. «Nous nous sommes aussi habitués à la surveillance permanente des drones et au passage des bombardiers dans le ciel», reprend Hamdi Ahmed, avec l’expertise des civils pris en étau dans des conflits qui les dépassent, «mais avec la nouvelle opération, nous avons aussi découvert à quoi ressemblent les bruits de l’artillerie lourde».

Double ambition

Depuis le 15 juin 2024, les forces armées turques se sont lancées dans une nouvelle phase de l’opération militaire Claw-Lock, commencée en 2022. Précédée d’une intense phase de tractations avec les autorités du gouvernem

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