Rodrigue Petitot condamné à de la prison avec sursis

Le leader du mouvement contre la vie chère en Martinique, Rodrigue Petitot, a été condamné mercredi 22 janvier à trente mois de prison, dont quinze avec sursis, pour des “menaces et actes d’intimidation” envers le préfet du territoire.

“Atteinte à l’autorité de l’État”

Le 11 novembre dernier, Rodrigue Petitot et trois autres militants s’étaient introduits dans la résidence préfectorale sans autorisation, en marge d’une visite ministérielle. Ils s’en étaient pris verbalement au représentant de l’État, Jean-Christophe Bouvier.

Pour la procureure Odile de Fritsch, il s’agit d’une “atteinte à l’autorité de l’État” et d’une “rébellion en réunion”. Elle a également demandé la confiscation des biens saisis, une interdiction de s’approcher de la résidence préfectorale et d’entrer en contact avec les victimes.

“On veut incarcérer le symbole de la vie chère”

Rodrigue Petitot, surnommé “Le R” par ses soutiens, a dénoncé un procès “politique”. “On veut incarcérer le symbole de la vie chère”, a-t-il affirmé. “Tout est fait pour éteindre le vrai combat”.

L’avocat de quatre policiers parties civiles a également dénoncé les “dérives insupportables” du mouvement, pourtant “parfaitement légitime”.

Déjà condamné à dix mois de prison ferme

Ce n’est pas la première condamnation de Rodrigue Petitot. Début décembre, il avait été reconnu coupable d’intimidation à l’encontre de maires de Martinique et condamné à dix mois de prison ferme aménageable.

Des émeutes ont éclaté à plusieurs reprises ces derniers mois en Martinique, où les denrées alimentaires sont en moyenne 40% plus chères que dans l’Hexagone.

Le Monde