Elus locaux, Etat, partenaires institutionnels et acteurs du secteur : contre la vacance des logements, unissons nos efforts !

Elus locaux, Etat, partenaires institutionnels et acteurs du secteur : contre la vacance des logements, unissons nos efforts !

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A l’heure où il est reconnu nationalement que la crise du logement est durable et doit être une préoccupation partagée, il est un domaine peu exploré. Dans les grandes villes françaises, où l’accès au logement est le plus difficile, la demande ne cesse de croître et le mal-logement de se développer. Dans les petites et moyennes villes, territoires qui cherchent leur attractivité, le manque de logements à louer empêche l’installation de nouveaux habitants ou d’inciter les jeunes à rester.

En tant qu’élus locaux, nous sommes interpellés chaque jour par des personnes, des familles, qui ont un logement trop petit, insalubre ou trop cher pour leur budget. Par des personnes hébergées par des parents ou des amis. Par des familles sans logement. Par des voisins de logements ou d’immeubles inoccupés qui se dégradent parfois pendant de nombreuses années, et qui s’interrogent sur notre inaction.

Nous devons répondre de ce paradoxe : malgré cette crise, 3,1 millions de logements sont vacants en France (dont 1,1 million le sont depuis au moins deux ans). Successions bloquées, désarroi devant l’ampleur des travaux nécessaires, attente du «bon coup» immobilier, méconnaissance du coût de l’inaction prolongée : il y a 1 001 raisons pour lesquelles un logement reste inoccupé dans la durée. Tous les territoires sont touchés : secteurs ruraux, zones très touristiques et métropoles denses ; marchés immobiliers tendus comme ceux en déprise. Ces logements inoccupés représentent à la fois un gâchis de ressources précieuses et un enjeu majeur pour l’avenir de nos territoires.

Ne nous résignons pas : unissons nos efforts !

Favoriser la mixité sociale et lutter contre l’étalement urbain

La lutte contre la vacance des logements est indissociable de notre capacité à créer une ville durable, résiliente et accessible à tous. Chaque logement vacant réhabilité, chaque friche reconvertie, chaque bâtiment désaffecté réutilisé, est une réponse directe à la crise du logement, en cohérence avec les efforts avec l’objectif de «Zéro artificialisation nette». Nous avons la responsabilité de transformer cette crise en une opportunité pour penser différemment, revaloriser nos territoires, redynamiser nos centres-villes, favoriser la mixité sociale et lutter contre l’étalement urbain qui consomme nos terres agricoles et naturelles.

Elus locaux, nous considérons que nous devons agir très fortement. Mais nous ne pouvons pas le faire seuls. Nous avons besoin d’une mobilisation nationale ! Nous appelons l’Etat, les partenaires institutionnels, publics et privés, et tous les acteurs de la filière – investisseurs, financeurs, professionnels de l’immobilier, professionnels du bâtiment – à se mobiliser à nos côtés.

L’équilibre économique des opérations dans l’ancien est si complexe qu’il est souvent moins risqué et moins coûteux de construire un logement que d’en rénover un autre. Pourtant, ne minimisons pas les coûts de l’inaction : le coût collectif, lorsqu’une collectivité doit sécuriser un bâtiment privé vacant, parfois l’acquérir puis le rénover ; le coût individuel, quand chaque année, avec la dégradation inéluctable du bâti, la valeur du bien baisse et le coût des travaux de rénovation augmentent.

Depuis 2022, nous, élus locaux de 21 collectivités de métropole et d’outre-mer, représentant 16 % de la population, avons fait le choix de nous mobiliser dans l’association Agir contre le logement vacant, pour que les moyens et le soutien national soient à la hauteur des enjeux.

De nombreux leviers à stabiliser et renforcer

Le plan national de lutte contre les logements vacants, lancé en 2020, a permis d’engager une dynamique favorable. Pour autant, les moyens actuels ne permettent pas de répondre aux réalités opérationnelles. Nous appelons aujourd’hui l’Etat à stabiliser et renforcer les leviers suivants :

Une identification plus fiable des logements vacants (Lovac) ; la mise à disposition gratuite et pérenne aux collectivités locales de l’outil numérique Zéro logement vacant ; une augmentation des moyens en ingénierie pour accompagner, contraindre ou se substituer aux propriétaires et un soutien national aux moyens portés par les collectivités ; une fiscalité au service de la rénovation et de la lutte contre le logement vacant, à commencer par un nouvel outil fiscal d’investissement locatif dans l’ancien abordable, dans la continuité de Loc’Avantages ; une évolution de procédures pour rendre plus efficaces les actions locales ; des aides aux propriétaires bailleurs proportionnelles à leurs engagements sociaux pour lutter contre la vacance énergétique et pour favoriser le logement de qualité et abordable ; un soutien aux opérations innovantes, portées ou soutenues par les partenaires privés à impact social comme Soliko.

Nous appelons toutes les collectivités mobilisées contre le logement vacant à nous rejoindre. C’est ensemble, Etat, collectivités, partenaires, que nous ferons avancer la lutte contre le logement vacant, pour en faire un levier au service de nos politiques locales de l’habitat, un atout pour l’attractivité et la résilience de nos territoires.

Libération

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