Aux Etats-Unis, les jeunes en bataille genrée pour la présidentielle

La différence de vote suivant le genre n’a jamais été aussi prononcée que pour la présidentielle aux Etats-Unis du 5 novembre. Chez les moins de 30 ans en particulier, le progressisme sociétal de Kamala Harris se heurte aux positions virilistes de Donald Trump.

Inscrivez-vous ici pour recevoir gratuitement toutes les semaines notre newsletter Libé America.

Sondages après sondages, témoignage après témoignage, la tendance se confirme : la présidentielle américaine ressemble à un référendum sur les rôles de genres et leur engagement politique. Le «gender gap», soit l’écart entre le vote des femmes et celui des hommes, n’a jamais été aussi prononcé dans les études d’opinion pour une élection aux Etats-Unis que pour le scrutin du 5 novembre. Le républicain Donald Trump gagne de plus en plus de terrain auprès des hommes et en perd encore plus auprès des femmes. Réciproquement, sa rivale démocrate, Kamala Harris, emporte de très loin les suffrages féminins. Les études d’opinion les plus récentes montrent que l’actuelle vice-présidente gagne cet électorat avec au moins 15 points d’avance – jusqu’à 20 points dans certains swing states.

Le gender gap, apparu dans les années 80 aux Etats-Unis, n’était que de 7 points il y a vingt ans et n’a fait que croître depuis. Comme le rappelle la chercheuse Elaine C. Kamarck de l’Institut Brooki